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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

Le mythe brahmanique du premier RITUEL (mythe indien)

Le mythe brahmanique du premier rituel illustre la simplicité, la beauté, mais aussi l'ordre et le rythme d'un rituel védique. Le récit suivant est inspiré du Mahabharata et de l'Hymne à la création du Rig-Véda.

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L’œuvre de création sur le point de se terminer, sous la direction du Soma et présidé par Brahma, les dieux se disposaient donc à faire un sacrifice selon les règles établies par les Védas. Ils réunirent pour cela les offrandes, les produits et les objets propres au rituel, et désignèrent les divinités dignes d’y prendre part.

Cependant, Rudra ne fut pas invité car, n'étant pas un fils de Brahma, il n'était pas brahmane et donc ne pouvait pas prétendre y assister, les cérémonies védiques étant en principe réservées aux « deux fois nés », c'est à dire aux brahmanes initiés et capables de ne pas faire mauvais usage de leurs pouvoirs. 

La toile du Sacrifice s’est alors à nouveau étendue sur l'univers, tirée par les fils de Brahma. Les Ancêtres, indispensables au bon déroulement des saintes cérémonies, se sont ensuite assis près de cette toile pour la tisser, la monter et la démonter.

Brahma développa, découpa, étendu cette toile dans le ciel, comme un boulanger divise la pâte qui vient de gonfler. Sur elle, et près de lui, furent placés les prajapatis dont les mélodies des chants védiques s'enroulèrent autour des dévas et de Brahma.

Se présenta alors Agni, le dieu du feu, venu à la cérémonie en amenant avec lui Gayatri, le divin mantra miraculeux de 24 syllabes, composé de trois vers contenant huit pieds chacun, dont la récitation est aussi douce à l'âme que le miel sur la langue.

Saviter, le fils de la Lumière, le soleil de la nuit, le dieu des saisons et des récoltes est venu à cette cérémonie avec Ushni, le vers de 28 syllabes, composé de 3 vers dont le dernier est le plus long. Quant à Soma, dont la voix et le souffle excellaient aux chants, il chanta en choisissant Anouchtoubh, le vers de 32 syllabes composé de quatre vers de huit pieds.

Brihaspati, le dieu des incantations religieuses et de la magie, né de l'union de Brahma avec Sarasvati, officia en tant que prêtre et il accompagna ses psalmodies en suivant le rythme Brihati, composé de 36 syllabes, divisé en quatre vers inégaux.

Pour la libation de mi-journée, les dévas Mitra et Varuna, accompagnées de leur roi Indra, entonnèrent le Tristubh, composé de 44 syllabes divisé en quatre vers contenant le même nombre de pieds.

Enfin, les Dévas à l'unisson reprirent en fin de journée le chant Djagati, composé de 48 syllabes divisé en quatre vers contenant le même nombre de pieds.

C'est donc en chantant, que nos ancêtres les rishis ont montré avec fermeté les rayons qui éclairent les voies qui mènent à Brahma et c’est ainsi que prièrent jadis les premiers rishis qui marchaient sur la Terre. Depuis, les ancêtres n'ont eu de cesse de faire de même, gardant précieusement dans les Védas les règles traditionnelles et la juste prosodie qui permettent de mener à bien les sacrifices sans lesquels jamais rien n'aurait été, ni ne serait.

Le mythe brahmanique du premier RITUEL (mythe indien)
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