À la suite de la colonisation macédonienne puis romaine de l’Afrique du nord et du Proche-Orient, entreprise à la fin du premier millénaire avant notre ère, le riche panthéon égyptien fut redécouvert par les auteurs gréco-romains. Ils l'adaptèrent en y découvrant une généalogie avec leurs propres mythes. Zeus devint Amon (le Baal sémite), Cybèle s'associa à Isis, de même que Thot à Hermès. Osiris, le roi massacré par les démons, compagnon sacrifié d'Isis, devint le correspondant désigné de Dionysos. Ainsi, d'une manière assez artificielle, les auteurs hellènes considéraient Osiris comme la principale source d'inspiration de leur Dionysos.
Dionysos signifie en grec « le deux fois né », une appellation qui évoque l'initiation, offrant à l'initié une deuxième vie. Dionysos est donc celui qui est « né deux fois ». Une première fois en tant qu'homme, une seconde fois en tant qu'initié.
Cette double naissance correspond aussi au mythe de la renaissance de Dionysos, le dieu immortel. Mort-né, il continue sa gestation dans la cuisse de son père. Envoyé en enfer, il en ressort vivant. Massacré par les titans ou les démons, il est récupéré par sa femme ou son père, qui le destine à une résurrection certaine. C'est ce Dionysos sans cesse massacré puis revitalisé, que met en avant le mythe d’Osiris.
Le Dionysos égyptien est cependant bien différent du Dionysos grec. Tout d'abord son mythe est ancré dans celui d'Isis, la déesse-mère, tandis que le mythe grec de Dionysos concerne un être solitaire, voyageur et marginal. Mais encore, Osiris n'est pas un satyre, ni un chef de cortège bacchique, mais plutôt un roi idéal, dont le succès inspirera la jalousie et la haine à ses détracteurs.
Loin de se défendre seul et de pouvoir réduire en poussière ses ennemis, tels le viril Rudra-Dionysos, l'Osiris égyptien succombe à ses meurtriers. De même, en Inde, c'est Rudra qui parcourt l'Univers en portant dans ses bras le cadavre de sa compagne Sati ; en Égypte, c'est l'inverse : c'est Isis qui transporte le cadavre démembré de son royal époux Osiris. Enfin, si la vulve de Sati tombée au sol créa un lieu saint, c'est le pénis d'Osiris, détaché de son corps démembré, qui devint un objet sacré. En somme, si Osiris est bien un héros civilisateur, fondateur de ville et réformateur des rituels et des habitudes alimentaires, il ne s'agit plus d'une figure subversive ou ambivalente, mais simplement d'un roi juste et bon, que les peuples de la terre pleureront à sa mort.
À travers son démembrement initial (orphisme) ou final (Égypte), le Dionysos méditerranéen se rapproche donc aussi du mythe védique de Purusha, l'être cosmique qui s'est offert volontairement en sacrifice afin de peupler l'Univers de ses créatures.
Chez Diodore, Osiris dompte le Nil, chez Nonnos, Bacchus dompte l'Indus, dans les puranas c'est le Gange que Shiva accueille dans sa chevelure… Il s'agit d'une même divinité proposant la catharsis, c’est-à-dire enseignant la manière de contenir dans des digues la puissance d'un flot sauvage. Dompteur des rivières, Osiris est le maître du Nil tout comme Shiva est le maître du Gange : ces divinités ont réussi à dompter les éléments, à leur donner une direction qui mène vers la fertilité des champs et des hommes. D'un torrent sauvage et destructeur, Shiva-Osiris fait un fleuve large et nourricier, de même que d'une nature violente, égarée et pulsionnelle, Osiris-Dionysos-Shiva fait naître le contrôle de soi, la sagesse et la révélation. Gourou idéal, incarnant une vie exemplaire au service de la pure virilité créatrice, Osiris fait succéder la vie à la mort, il fait naître l’espoir de la souffrance, fait jaillir la sagesse et la raison de la violence sauvage et instinctive.
Citons à présent les passages essentiels que Diodore (v. 70 av. J.-C.), dans sa Bibliothèque historique, consacre à Osiris. Le mythe d’Osiris, tel que revisité par Diodore, est classiquement dionysien : Osiris est l'inventeur de la vigne et le diffuseur dans les contrées barbares de la civilisation. Il est le conquérant que les exploits ont élevé au rang de divinité.
« Osiris correspond à Bacchus, et Isis à Cérès. Osiris ayant épousé Isis et succédé au trône de son père, combla la société de ses bienfaits.
Il fit perdre aux hommes la coutume de se manger entre eux, après qu'Isis eut découvert l'usage du froment et de l'orge, qui croissaient auparavant inconnus, sans culture et confondus avec les autres plantes. Osiris inventa la culture de ces fruits, et par suite de ce bienfait, l'usage d'une nourriture nouvelle et agréable fit abandonner aux hommes leurs mœurs sauvages. [...]
Selon la tradition, Osiris et ses compagnons fondèrent dans la Thébaïde d'Égypte, une ville à cent portes, qu'ils appelèrent du nom de sa mère, Hérapolis, mais que ses descendants ont nommée Diospolis, et d'autres Thèbes. [...] Osiris éleva à Jupiter et à Junon, ses parents, un temple merveilleux par sa grandeur et sa somptuosité. Il en consacra deux autres, tout d'or, le plus grand à Jupiter Uranus, et le plus petit à son père, surnommé Ammon, qui avait régné en Égypte. Il éleva aussi des temples d'or aux autres dieux dont nous avons parlé ; il régla leur culte et établit des prêtres pour le maintenir. Osiris et Isis ont honoré les inventeurs des arts et ceux qui enseignent des choses utiles à la vie.
Après avoir trouvé, dans la Thébaïde, des forges d'airain et d'or, on fabriqua des armes pour tuer les bêtes féroces, des instruments pour travailler à la terre, et, avec le progrès de la civilisation, des statues et des temples dignes des dieux. Osiris aima aussi l'agriculture ; il avait été élevé à Nysa, ville de l'Arabie Heureuse et voisine de l'Égypte, où cet art était en honneur. C'est du nom de Jupiter, son père, joint à celui de cette ville que les Grecs l'ont appelé Dionysos. Le poète fait mention de Nysa dans un de ses hymnes où il dit : « Nysa assise sur une colline verdoyante, loin de la Phénicie et près des fleuves de l'Égypte. »
On dit qu'il découvrit la vigne dans le territoire de Nysa, et qu'ayant songé à en utiliser le fruit, il but le premier du vin, et apprit aux hommes la culture de la vigne, l'usage du vin, sa préparation et sa conservation. [...]
Bienfaisant et aimant la gloire, Osiris assembla une grande armée dans le dessein de parcourir la terre et d'apprendre aux hommes la culture de la vigne, du froment et de l'orge. Il espérait qu'après avoir tiré les hommes de leur état sauvage et adouci leurs mœurs, qu’il recevrait des honneurs divins en récompense de ses grands bienfaits, ce qui eut lieu en effet. Et non seulement les contemporains reçurent ces dons avec reconnaissance, mais encore leurs descendants ont honoré comme les plus grands des dieux, ceux auxquels ils doivent leur nourriture. Osiris chargea Isis de l'administration générale de ses États, et lui donna pour conseiller Hermès, le plus sage de ses amis, et, pour général de ses troupes, Hercule qui tenait à lui par la naissance, et qui était d'une valeur et d'une force de corps prodigieuses. Il établit Busiris gouverneur de tout le pays qui avoisine la Phénicie. Antée reçut le gouvernement des contrées de l'Éthiopie et de la Libye. Tout étant ainsi disposé il se mit en marche à la tête de son armée, et emmena son frère, que les Grecs nomment Apollon. Celui-ci découvrit, dit-on, le laurier, que tous les hommes lui ont consacré ; la découverte du lierre est attribuée à Osiris. Les Égyptiens le consacrent à ce dieu comme les Grecs à Dionysos, et ils l'appellent dans leur langue la plante d'Osiris. Dans les cérémonies sacrées ils préfèrent le lierre à la vigne, parce que la vigne perd ses feuilles alors que le lierre reste toujours vert. Les anciens en ont agi de même à l'égard d'autres plantes toujours verdoyantes ; ils ont consacré le myrte à Vénus, le laurier à Apollon et l'olivier à Minerve.
Dans cette expédition Osiris était, selon la tradition, accompagné de ses deux fils, Anubis et Macédon ; ils portaient l'un et l'autre des armures provenant de deux bêtes dont ils imitaient le courage. Anubis était revêtu d'une peau de chien et Macédon d'une peau de loup : c'est pourquoi ces animaux sont en honneur chez les Égyptiens. Il prit encore avec lui Pan qui est particulièrement vénéré dans le pays ; car les habitants placent sa statue dans chaque temple, ils ont même fondé dans la Thébaïde une ville appelée Chemmo, mot qui signifie ville de Pan. Il se fit suivre enfin par deux hommes instruits dans l'agriculture, Maron pour la culture de la vigne, et Triptolème pour celle du blé. Tout étant prêt, Osiris promit aux dieux de laisser croître ses cheveux jusqu'à son retour en Égypte, et se mit en route par l'Éthiopie. C'est là l'origine de la coutume qui existe encore aujourd'hui en Égypte, de ne point couper la chevelure pendant toute la durée d'un voyage jusqu'au retour dans la patrie. On raconte que lorsqu'il passait par l'Éthiopie, on lui amena des satyres qu'on dit être couverts de poils jusqu'aux reins. Osiris aimait la joie, la musique et la danse ; aussi menait-il à sa suite des chanteurs parmi lesquels étaient neuf filles instruites dans tous les arts ; les Grecs leur donnent le nom de Muses. Elles étaient conduites par Apollon, appelé pour cela Musègete [« conducteur des muses »]. Osiris attacha à son expédition les satyres qui se distinguaient par le chant, la danse et le jeu ; car son expédition n'était point militaire, ni dangereuse : partout on recevait Osiris comme un dieu bienfaisant. Après avoir appris aux Éthiopiens l'agriculture et fondé des villes célèbres, il laissa dans ce pays des gouverneurs chargés de l'administrer et de percevoir le tribut. [...]
Arrivé aux confins de l'Éthiopie, Osiris fit border le Nil de digues, afin que ses eaux n'inondassent plus le pays au-delà de ce qui est utile, et qu'au moyen d'écluses on pût en faire écouler la quantité nécessaire au sol. Il traversa ensuite l'Arabie le long de la mer Rouge, et continua sa route jusqu'aux Indes et aux limites de la terre. Il fonda dans l'Inde un grand nombre de villes, et entre autres Nysa, ainsi appelée en mémoire de la ville d'Égypte où il avait été élevé. Il y planta le lierre, qui ne croît encore aujourd'hui dans les Indes que dans ce seul endroit. Enfin il laissa encore d'autres marques de son passage dans cette contrée ; c'est ce qui a fait dire aux descendants de ces Indiens, qu'Osiris est originaire de leur pays.
Il fit aussi la chasse aux éléphants, et éleva partout des colonnes comme monuments de son expédition. Il visita les autres nations de l'Asie, traversa l'Hellespont et aborda en Europe. Il tua Lycurgue, roi de Thrace, qui s'opposait à ses desseins, laissa dans cette contrée Maron, qui était déjà vieux, et le chargea du soin de ses plantations. Il lui fit bâtir une ville appelée Maronée, établit Macédon, son fils, roi de ce pays qui depuis a pris le nom de Macédoine, et confia à Triptolème la culture du sol de l'Attique. En un mot, parcourant toute la terre, il répandit partout les bienfaits d'une nourriture moins sauvage. Là où le terrain n'était pas propre à la vigne, il apprit aux habitants à faire avec de l'orge une boisson qui, pour l'odeur et la force, ne le cède pas beaucoup au vin. Revenant en Égypte, il rapporta avec lui les dons les plus beaux. En échange de ces grands bienfaits, il reçut l'immortalité et les honneurs divins. Ayant ainsi passé du rang des hommes à celui des dieux, Isis et Hermès lui instituèrent des sacrifices et un culte égal à celui qu'on rend aux plus grandes divinités. Ils introduisirent dans ce culte des cérémonies mystiques en honneur de la puissance de ce dieu.
Les prêtres avaient caché longtemps la mort d'Osiris ; mais enfin il arriva que quelques-uns d'entre eux divulguassent le secret. On raconte donc qu'Osiris, régnant avec justice sur l'Égypte, fut tué par son frère Typhon, homme violent et impie, et que celui-ci partagea le corps de la victime en vingt-six parties, qu'il distribua à ses complices afin de les envelopper tous dans une haine commune, et de s'assurer ainsi des défenseurs de son règne. Mais Isis, sœur et femme d'Osiris, aidée de son fils Horus, poursuivit la vengeance de ce meurtre ; elle fit mourir Typhon et ses complices, et devint reine d'Égypte. Il y avait eu un combat sur les bords du fleuve, du côté de l'Arabie, près du village d'Antée, ainsi nommé d'Antée qu'Hercule y avait tué du temps d'Osiris. Isis y trouva toutes les parties du corps d'Osiris, excepté les parties sexuelles. Pour cacher le tombeau de son mari, et le faire vénérer par tous les habitants de l'Égypte, elle s'y prit de la manière suivante : Elle enveloppa chaque partie dans une figure faite de cire et d'aromates, et semblable en grandeur à Osiris, et convoquant toutes les classes de prêtres les unes après les autres, elle leur fit jurer le secret de la confidence qu'elle allait leur faire. Elle annonça à chacune des classes qu'elle lui avait confié de préférence aux autres la sépulture d'Osiris, et rappelant ses bienfaits, elle exhorta tous les prêtres à ensevelir le corps dans leurs temples, à vénérer Osiris comme un dieu, à lui consacrer un de leurs animaux, n'importe lequel ; à honorer cet animal pendant sa vie, comme autrefois Osiris, et à lui rendre les mêmes honneurs après sa mort. Voulant engager les prêtres par des dons à remplir leurs offices, Isis leur donna le tiers du pays pour l'entretien du culte et des sacrifices. Les prêtres, se rappelant les biens qu'ils avaient reçus d'Osiris, et comblés des bienfaits de la reine, firent selon l'intention d'Isis à laquelle ils cherchaient tous à complaire. C'est pourquoi encore aujourd'hui tous les prêtres prétendent avoir chez eux le corps d'Osiris, ainsi que les animaux qui lui sont consacrés dès l'origine ; et ils renouvellent les funérailles d'Osiris à la mort de ces animaux. Les taureaux sacrés, connus sous le nom d'Apis et de Mnévis, et consacrés à Osiris, sont l'objet d'un culte divin auprès de tous les Égyptiens, parce que ces animaux ont été très utiles à ceux qui ont trouvé l'agriculture et l'usage du blé. » Diodore 1,14 à 1,21 (op. cit.)
Le romain Plutarque (46-100), dans son célèbre Traité d’Osiris et Isis, propose une autre version du démembrement :
« Isis s'étant mise en route pour aller trouver son fils Horus qui était élevé à Butus, avait déposé le coffre hors de toute vue. Typhon, une nuit qu'il chassait, le découvrit au clair de la lune, et il eut bientôt reconnu le corps. Il le coupa en quatorze morceaux, qu'il dispersa de tous les côtés. Isis l'ayant su, entreprit la recherche de ces lambeaux, et monta dans une barque faite d'écorce de papyrus avec laquelle elle se mit à parcourir les marais. De là vient, que ceux qui naviguent dans des esquifs de papyrus ne sont point attaqués par les crocodiles, parce que ces animaux les craignent ou les révèrent à cause de la Déesse. De là vient encore, que plusieurs tombeaux en Égypte passent pour être la sépulture d'Osiris, attendu que la Déesse en élevait un dans chaque endroit où elle découvrait un fragment du corps. Cette tradition est démentie par d'autres narrateurs. Selon eux, Isis fit reproduire des images d'Osiris ; et elle les donna successivement à chaque ville, comme si c'eût été le corps entier. C'était afin qu'il reçût le plus d'honneurs possibles, et que si Typhon, l'emportant sur Horus, venait à découvrir le vrai tombeau, il désespérât de la vérité au milieu de récits et d'indications contradictoires. La seule partie du corps d'Osiris qu'Isis ne retrouva pas, ce fut le membre viril : attendu qu'il avait été tout aussitôt jeté dans le fleuve, et que le lépidote, le pagre et l'oxyrynque l'y avaient dévoré : de là vient l'horreur toute particulière qu'inspirent ces poissons. Pour remplacer le membre, Isis en fit une imitation, et elle consacra ainsi le phallus, dont les Égyptiens encore aujourd'hui célèbrent la fête. […] [Isis ordonna d'honorer] et de porter en pompe un Phallus, ce détail ajouté a pour but de nous apprendre que la faculté génératrice et reproductrice chez Dieu tient son premier principe de l'humidité, et s'est communiquée par la vertu de cette humidité à tout ce qui est capable de produire. » Plutarque, Isis et Osiris, 18.
Dans la version égyptienne de son mythe, même s'il reste associé à la vigne et au lierre, Dionysos est moins le maître de la trance, que de l'agriculture. Dionysos n'est plus marginal, il n'est plus marqué par sa rébellion. Il est plutôt le roi idéal, le monarque dont le règne fut parfait et qui par ses actes exemplaires fit prospérer le genre humain.
Au plus loin que l'écriture nous permet de remonter, c’est-à-dire à Sumer, nous retrouvons en Dumuzi cette figure du roi généreux, qui par ses actions et son sacrifice, gagne sa place au paradis. Créateur de villes, inventeurs de techniques, ce Dionysos se retrouve en Inde dans les mythes des rois fondateurs (Prithou, Bharata, etc.) et dans le mythe jaïn d'Adinath (« le père des ascètes », prince d'Ayodhya et premier des jinas).
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