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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

XIWANGMU, reine d'Occident (divinité chinoise)

Xiwangmu

 

Xiwangmu, reine d'Occident

En Chine, Xiwangmu, « la Reine-Mère d’Occident », est une figure similaire à celle de Parvati-Durga-Kali. Elle contrôle l'ouest, donc les steppes eurasiennes peuplées de nomades commerçants. De tous temps, vinrent de cette direction les épidémies qui décimèrent la Chine.

Les anciens Chinois associaient donc Xiwangmu aux territoires occupés par les Indo-Européens, c'est-à-dire situés entre l'Himalaya et le Gansu (Rong-chiens, Wusun, Kushans, Tokhariens, etc.)

Tout comme Parvati réside au sommet du mont Kailash, et qu' Anahita réside au sommet du Hara, le palais de jade de Xiwangmu est situé au sommet des monts Kunlun (nord Himalaya). Les sources de l'époque Zhou de l'Est (v. -250) qualifiaient d'ailleurs à juste titre les monts Kunlun de « paradis de l'occident. »

Inspirée très probablement d'une divinité tokharienne ou yuezhi, Xiwangmu possède tous les traits de la Grande-Déesse indo-européenne. Divinité du métal, Xiwangmu peut être aussi associée aux peuples nomades scythes. Ces derniers sont effectivement très tôt passés maîtres dans l’artisanat des métaux, commerce qu'ils exploitèrent abondamment tout au long du creuset de communication qui deviendra la Route de la soie.

Déesse de la fécondité, elle est aussi dispensatrice de la mort. Dans la Biographie de Mu, Enfant du Ciel (-221), elle est décrite comme une belle femme, pacifique et sereine. Sous les Tangs (618 - 907), elle est nommée « maîtresse de l'Origine ». Le Livre des montagnes et des mers (Shanhaijing, v. 300) la décrit comme une divinité zoomorphe colérique, violente et furibonde, semblable à la Durga-Kali des hindous. Comme elle, Xiwangmu incarne les triples attributs des déesse-mères indo-européennes : mère fécondatrice initiale, elle est aussi une guerrière puissante et une séductrice à laquelle rien ne résiste. Xiwangmu est alors associée à l'activité sexuelle. Selon le manuel d'alchimie de Maître Chong-he (cité par R. van Gulik dans La vie sexuelle dans la Chine ancienne), Xiwangmu est « une femme qui obtint la Voie (le dao) en nourrissant son propre yin », c'est-à-dire en pratiquant l'acte sexuel. Les jeunes hommes sont ses favoris.

XIWANGMU, reine d'Occident (divinité chinoise)
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