Le CULTE de TENGRI

Quelques éléments de cosmogonie tengriste

Cosmogonie reconstruite du tengrisme (bouriate, yakoute, turco-mongol), selon les inscriptions de l'Orkhon et autres pièces de la littérature antique et orale de tradition linguistique turco-mongoles, dans Jean-Paul Roux, Tängri. Essai sur le Ciel-Dieu des peuples altaïques (deuxième article). In: Revue de l'histoire des religions

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Au commencement il n'y ait pas eu de terre, mais seulement un profond océan sans rivage. Terre n'était pas, le Ciel n'existait pas ; le Soleil et la Lune n'étaient pas.

« Quand en haut le ciel bleu en bas la terre sombre furent faits, entre les deux furent faits les fils de l'homme (les humains), »

Alors Tengere Kaira Kan, le plus haut des dieux, le commencement de toute création, le père et la mère de la race humaine, créa au début un être ressemblant à lui-même et nommé Kisi (homme).

L'existence du monde dépend des bons rapports du ciel et de la terre.

« Comme il y avait bouleversement entre le ciel et la terre. »

« Le Ciel étoile tournait sur lui-même, la Terre à épiderme se tournait et se retournait » (ou : l'épiderme de la terre), ce qui veut dire que le pays était plein de troubles et que même ce qu'il y avait de plus stable, le Ciel et la Terre, était en mouvement, c'est-à-dire que tout était sens dessus dessous et qu'il n'y avait plus ni gouvernement ni lois.

Avant que ne soit l'homme, il n'existait que les dieux (Tàngri) à l'occident et les mauvais esprits à l'orient. Les dieux créèrent les hommes et ceux-ci vécurent heureux jusqu'au moment où les mauvais esprits répandirent sur terre la maladie et la mort.

« Les frères cadets ne furent pas faits semblables à leurs frères aînés, les fils ne furent pas faits semblables à leurs pères. »