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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

Le dieu SOLEIL (divinité indo-européenne)

Le Soleil

Outre les principaux éléments de la vie, le panthéisme s’intéresse aussi à tout ce qui peut être observé, admiré et donc vénéré. Les astres sont élevés au rang de dieux, particulièrement ceux qui ont une directe incidence sur la vie sur Terre, comme le Soleil et la Lune.

Le Soleil est sûrement, à l'échelle de la planète, la divinité qui fut jadis la plus communément priée. Il symbolise ce qui est éternel et qui procure la vie. Distribuant ses rayons sur la Terre sans distinction, il est l'incarnation de la générosité. Ne connaissant pas de rival, éclairant sans obstacles, il est aussi le dieu que l'on invoque avant les combats, tels le Sol Invictus des Romains ou le Mithra des Aryens. On le retrouve dans Shuriash, le Soleil des Kassites et dans Shamash, le Soleil des Élamites.

Au début du premier millénaire, avant que le Christianisme ne soit puissant, il existait un temple dédié au soleil dans chacune des villes qui peuplaient la route qui menait de l’Empire romain aux Indes, en passant par les empires égyptien, perse et scythe. La plupart des sénateurs rendaient un culte conjoint avec le Soleil, comme le faisaient les Aryens perses qui vénéraient Mithra et Ahura-Mazda, ou les Aryens indiens qui vénéraient Mitra, le soleil et Varuna, le Ciel et la lumière.

Dans la mythologie védique, la compagne de Surya, le dieu-soleil est la Nuit (Ratri), et sa maîtresse est l'Aube, (Ushas). « La Piété, prônée par les Vedas accouplés au Ciel, donna naissance au Jour, à la Nuit et à l'Aurore. » Ratri devint alors la déesse de la Nuit et sa sœur Ushas devint celle de l'Aurore. Ratri est l'épouse de Surya, le dieu-soleil. Néanmoins, c'est vers sa sœur que Surya fait caracoler son char, faisant de l'aube son amante.

Ratri et Ushas poursuivent sans fin la même route, mais elles n'y apparaissent qu’alternativement, selon l'ordre dicté par le Soleil. Sans jamais se bousculer, sans jamais s’arrêter, couvertes de la douce rosée, la Nuit et l’Aurore sont unies en pensée mais divisées en couleurs et en apparences. Toutes deux immortelles, elles se suivent, parcourant le ciel qu'elles affublent tour à tour de leurs couleurs.

Le Soleil et sa compagne légitime la Nuit donnèrent naissance à Reventa, le premier des esprits de la forêt, consacré patron des chasseurs et guerriers, protecteur des chevaux et de ceux qui voyagent à travers les jungles.

Chez les anciens perses et les cultes initiatiques du pourtour de la Méditerranée, le dieu solaire est Mithra, « l’œil du monde », le témoin de toute chose, et donc le garant de tous les serments.

 

Surya
Le dieu Soleil

védique

Adityas – Surya - Mitra (Soleil du matin) – Savitar

aryen du Mittani

Mihitra (Mitra)

aryen kassite

Shuriyas (Surya)

mazdéenne

Ahura-Mazda - Mithra - Rapithwin

zoroastrien

Hvare-khshaeta

zurvane-mithriaque

Zurvan (le soleil est sa manifestation)

alain

Un Dieu du feu et / ou du Soleil au nom inconnu

sarmate

Un Dieu du feu et / ou du Soleil au nom inconnu

hittite

Arina - Utu - Hatti Istanu (« soleil du ciel »)

louvite

Tiwaz

arménien

Arev, Ar

albanais

Dielli

scythe

Oetosyrus, Oitosuros (Apollon)

thrace

Apollon-Kendrisos

grec

Hélios

romain

Sol - Sol Invictus, Mithra - Phoebus (Hélios)

ligure

« Dieu-Soleil » représenté par un cygne

étrusque*

Cautha - Usil

celte gaulois

Bélénos - Grannos – Lug – Gargan (Gargantua)

celte insulaire

Sul - Grian

germanique

Sol

scandinave

Sol

slave

Khors et Hors (soleils d'hiver et d'été) - Dajbog

balte

Saule

 

Charles-François Dupuis (1742 - 1809), dans son admirable Abrégé de l’origine de tous les cultes, développe une théorie très pertinente : toutes les figures religieuses ou mythologiques seraient dérivées d'un dieu solaire initial. Au chapitre cinq, celui consacré à Héraclès et aux figures qui lui sont associées (dont le Phénicien Melkart), Dupuis avance :

« Les Phéniciens ont conservé la tradition qu’Hercule était le dieu Soleil, et que ses douze travaux désignaient les voyages de cet astre à travers les douze signes. Porphyre [v. 234 - 310], né en Phénicie, nous assure que l’on donna le nom d’Hercule au Soleil, et que la fable des douze travaux exprime la marche de cet astre à travers les douze signes du zodiaque. Le scholiaste d’Hésiode nous dit également que « le zodiaque, dans lequel le Soleil achève sa course annuelle, est la véritable carrière que parcourt Hercule dans la fable des douze travaux, et que par son mariage avec Hébé, déesse de la jeunesse, qu’il épouse après avoir achevé sa carrière, on doit entendre l’année qui se renouvelle à la fin de chaque révolution. » […] Héracléide, les Dionysiaques, la Théséide, les Argonautiques... Il n’est pas un des héros de ces divers poèmes qu’on ne puisse rapporter au soleil, ni un de ces chants qui ne fasse partie des chants sur la nature, sur les cycles, sur les saisons et sur l’astre qui les engendre. Tel est le poème sur les douze mois, connu sous le nom de chants sur les douze travaux d’Hercule ou du Soleil solsticial. »

Le temple solaire de Konark (Orissa, Inde)
Le temple solaire de Konark (Orissa, Inde)
Le temple solaire de Konark (Orissa, Inde)

Le temple solaire de Konark (Orissa, Inde)

Le dieu SOLEIL (divinité indo-européenne)

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