Le culte du TONNERRE

Le Tonnerre

Le tonnerre est sûrement l'élément naturel le plus universellement adoré. Les Hittites font mention de Tarhunt, aussi nommé Nérik, le dieu de l'orage et des pluies régénératrices. Les Basques et les Aquitains, qui vivaient en Europe avant l'arrivée des Celtes, connaissaient respectivement Fulgiri Déo, le dieu de la foudre, et Eate, le dieu basque du tonnerre, du feu et de la glace. La mythologie finnoise reconnaît quant à elle Perkele, le dieu du tonnerre. Chez les Marlas, la divinité principale Kudortsch Yuma incarne à la fois le tonnerre mais aussi la fertilité. Au Japon, Susanno est l'orage. Dans la culture cherokee, pour soigner, les chamans invoquent Asagaya Gigagei, l'esprit du tonnerre. Les Amérindiens Abenakis appellent quant à eux l'esprit de Pamola, l'oiseau du tonnerre. Les Incas vénéraient Illapa et Catequil, dont la foudre était l'arme redoutable. Pour les Aztèques, c'est bien sûr Quetzalcóatl. Chez les Mayas, Huracan était le maître du tonnerre et des tempêtes tandis que Chac était à la fois la divinité de la pluie et du tonnerre, tout comme l'était Hadad, la divinité mésopotamienne. Baal, le dieu de la foudre, est la divinité la plus populaire des peuples sémites de Canaan et d'Assyrie. En Égypte antique, Seth possède le tonnerre, il est le dieu de la fureur et de la violence.

Le chef des dieux des Indo-Européens est aussi le maître du tonnerre. À propos des Slaves, l'historien byzantin Procope (v. 500 – 565) écrit qu'ils « adorent un dieu créateur de la foudre et seul maître de toutes choses ; ils lui immolent des bœufs et lui offrent toute sorte de sacrifices » (cité par D. d'Istria dans La Nationalité serbe d’après les chants populaires).

C'est lui que chantent les daïnas lettons : 

C'est le protecteur d'une ethnie, tel Indra pour les Indo-Aryens ou Thor pour les Scandinaves, Zeus pour les Grecs, Péroun pour les Slaves, etc. C'est un dieu viril, protecteur, grégaire, belliqueux, puissant, destructeur à l'aide d'un éclair et associé à la pluie et aux saisons.