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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

Le Livre de Vélès (extraits choisis et traduits)

La première planche du Livre de Vélès

La première planche du Livre de Vélès

Le « Livre de Vélès » fut découvert dans d'obscures conditions en 1919, par un soldat de l'armée russe blanche en déroute. Wikipédia présente ce livre « comme étant un recueil de chroniques d'un groupe de prêtres slaves datant d'avant l'arrivée des Varègues en Russie et comme le plus ancien livre concernant l'histoire et la religion slaves, dont certains passages seraient relatifs au 7ème siècle av. J.-C., et pour les plus récents au 9ème siècle de l'ère chrétienne. Il est considéré par les spécialistes des cultures slaves archaïques comme un faux, notamment en raison d'incohérences linguistiques. Malgré tout, il est utilisé comme base par plusieurs groupes adeptes du néo-paganisme slave. ». Le roi Oriy dont il est question dans ce texte aurait vécu aux alentours de 700 à 600 av. J.-C.

Nous n'avons pas à nous prononcer sur la véracité d'un tel texte, cependant, s'il semble évident que celui-ci ne fut pas composé à l'époque où il prétend l'avoir été, il n'en demeure pas moins que les traditions qu'il rapporte remontent à la plus haute antiquité slave. Il en va de même des Védas hindous : si leurs traces écrites ne remontent qu'au début de notre ère, et que leur composition canonique semble datée du premier millénaire av. J.-C. , la source de leur inspiration date au moins du début du second millénaire. Ainsi, tout en acceptant le fait que ce livre ne soit qu'une reconstitution littéraire tardive, il semble tout aussi évident qu'il relate, d'une manière certes déformée, mais certaine, une culture qui n'a pas survécu jusqu'à nos jours. En somme, si ce texte ne possède certainement pas l'antiquité des Védas indiens, ni leur authenticité, il demeure tout de même une sorte d'ouvrage semblable aux tablettes de Thot d'Hermès Trismégiste, c’est-à-dire un texte forgé tardivement par un écrivain éclairé, mais basé sur un savoir ésotérique, initiatique et hermétique indubitablement ancestral.

Quoi qu'il en soit, le texte qui suit n'est pas une traduction littérale du Livre de Vélès, mais plutôt une réécriture obtenue en recomposant le texte de manière thématique. Le texte original, gravé sur des planches de bois étant composé de nombreuses pièces manquantes. Nous avons tenu à retravailler ce texte dans une optique littéraire, qui, si elle ne rend plus compte fidèlement de sa forme, en conserve pourtant le fond.


 

 

LE NECTAR D'IMMORTALITÉ

 

Une boisson nécessaire au culte, aux rituels, mais aussi à la motivation des hommes et aux offrandes des dieux est omniprésente dans le Livre de Vélès, mais aussi dans les Védas, sous le nom de Soma, et dans l'Avesta sous le nom de Haoma.

La boisson des dieux est en effet un mythe commun aux Indo-Européens. Grâce à elle, les dieux sont immortels. Cependant, les hommes ont la stricte interdiction d'en consommer et n'y ont de toute façon pas accès. Ce breuvage d'immortalité inspirera le « sang du christ » , la quête du Graal et de l’élixir de jeunesse des alchimistes. Pour les Aryens, il s'agit du Soma, ou Haoma, pour les Grecs c'est l'ambroisie et pour les Romains c'est le nectar. Sa recette exacte nous demeure inconnue, mais il s'agissait d'une boisson fermentée à base d'orge et de miel, à laquelle des variations locales ajoutaient de l'opium, du cannabis, du datura ou des champignons gorgés de psilocybine. Le rôle du miel s'explique ainsi : il conserve, mais aussi extrait les huiles essentielles et autres résines psychotropes.

La mythologie slave fait donc mention elle aussi d'une boisson miraculeuse, le suriana, mais si l'on a perdu la recette exacte, on est tout du moins certain qu'elle était elle aussi composée à base de miel, un ingrédient essentiel que l'on retrouve dans les libations gréco-romaines et védiques.

L'auteur russe Jury Mirolyubov, spécialiste des croyances et des coutumes ancestrales slaves, a donné sa version de la recette détaillée du mystérieux soma, en s'inspirant des données perses, indiennes et slaves dont il disposait, et qui se trouvaient en particulier dans les Védas. Nous retranscrivons ici sa recette :

« Pour composer cette boisson, prenez quelques centaines de grammes de son, dont les graines auront été cuites dans de l'eau, puis extraites, bouillies, et passées à travers un tamis. Ensuite, faites cuire tout autant d'herbe verte, qui servira de passoire en se déposant au fond de la mixture. Ajoutez ensuite une bonne lampée de miel, des pommes et de la farine. Laissez ensuite tout reposer pendant trois jours, puis ajoutez les raisins, la levure, tout en veillant à chauffer la levure séparément. Mélangez ensuite la mixture dans une cuve en bois. Tous les trois ou quatre jours, touillez-là.

Une fois le processus de fermentation commencé, ajoutez une tasse de lait et versez du beurre clarifié. Après deux semaines de fermentation, ajoutez plus de miel (ou de sucre) et ajoutez également une petite quantité de houblon à la crème obtenue.

Une fois la seconde étape de fermentation effectuée, fermez-le couvercle du fût et laissez reposer ainsi un mois complet. Ensuite, mélangez le fond, puis laissez encore le mélange fermenter, puis versez-le dans un baril propre, en bois de chêne, et de préférence fabriqué d'une écorce encore verte. »

 

A présent, quelques extraits traduits en français par nos soins :


 

L'ASCENSION DU ROI ORIY

 

« Nos ancêtres ont donc vu le roi Oriy monter vers les nuages, lorsqu’il a été emmené avec vigueur vers la forge du Dieu Péroun. Oriy y a vu alors, le jeune Péroun forger les armes pour combattre les ennemis.

Tout en forgeant Péroun lui disait :

« Ces arcs et ces épées que nous avons, sont pour nos guerriers, tu ne dois pas craindre nos ennemis. Car je les détruirai jusqu’à la racine, et leur volonté sera réduite en bouillie, écrasés jusqu’à leur plus petit doigt, tel le sol dans les marais. Ils seront alors comme des animaux, comme des porcelets réduits en abats, et leur puanteur se répandra sur leur chemin. C’est pourquoi lorsque l’on parlera d’eux, on dira qu’ils sont des porcelets puants et des porcs. »

En disant ceci, le jeune Péroun continuait à forger les épées. Oriy relata alors ce qu’il avait vu. Ce qu’il vit, il le transmit à nos ancêtres, ainsi que notre lutte pour la vie et la victoire pour les siècles à venir. Malheureusement, de nos jours, nous ne croyons plus à la véracité de nos traditions.

C’est en vain que nous devons oublier les anciens temps, et aller de l’avant vers une destination qui nous est inconnue. Ainsi, nous sommes amenés à regarder le passé, et nous n’avons pas honte de dire que nous connaissons la vraie voie de la vérité que lorsque nous nous asseyons devant l’assemblée de la tribu.

Étudier les anciennes traditions permet de trouver son âme, ainsi que de s'apercevoir en soi-même. C’est un don que les dieux nous ont légué pour servir leurs desseins, mais nous ne devons pas le gaspiller… C’est pourquoi nous devons prier les dieux, afin que nos âmes et nos corps soient purs. Pour que nous puissions avoir une vie en harmonie avec nos ancêtres, unis et solidaires et pour que nous parlions une seule et même vérité.

C’est ainsi que nous sommes les descendants de Dajbog, le dieu soleil. C’est pourquoi il faut nous entraîner à chanter, c’est par le chant que nous pourrons nous unir aux dieux…

Et si notre vie est mortelle, alors qu'il en soit ainsi, car c’est ainsi que nous sommes. »

 


 

LA TRADITION SLAVE

 

« Les Grecs nous ont décrits comme des sacrificateurs d’hommes. Mais c’était une perversion, car en vérité nous n’étions pas du tout comme ça.

Ce que nous disons de nous, c'est que nous prenons soin de nous. S'il est vrai que nous n’avons pas de maison où prier, nous nous dirigeons pourtant pour prier vers les puits, où l’eau vivante coule, puisqu'en ces lieux respire la liberté, et que les loups n'y sont pas tapis.

Et pour que ces jours éternels soient pacifiques, nous devons rester sur notre terre, et combattre avec bravoure. Si nous tombons glorieux au combat, alors nous irons à Vyraj, le domaine de l’éternel printemps où vont les âmes après la mort du corps. Alors, nous verrons de magnifiques fleurs, des arbres et des prairies. Nous rassemblerons alors les bouquets qui viennent de ces champs, que nous travaillerons pour la moisson, dont nous binerons l'orge et rassemblerons les graines de sésame pour les rassembler dans les greniers de Svarog. C’est ainsi que viendra la bénédiction, car la terre n’est que poussière, maladie et souffrance.

Nous donnons ainsi le dixième à nos Pères, et le centième à la communauté. Donc nous devons nous remémorer la prière envers nos dieux, et prier encore après avoir lavé nos corps avec de l’eau claire.

Après avoir labouré nos champs, nous rentrons à la maison et allumons du feu, et nous nous restaurons. Nous parlons aussi des nombreuses bénédictions qui nous ont été accordées, afin que le jour puisse se lever de nouveau, et que disparaisse l’obscurité.

Quand le soleil brille, nous chantons des prières pour les dieux, ainsi qu’au “feu de Péroun” que les Varègues appelaient Potiatich. Et nous entonnons de grandes prières pour nos Ancêtres qui sont dans les cieux.

Nous entonnons cette prière trois fois, puis nous retournons à nos bétails, afin de les emmener vers les pâturages. Et quand nous les menons d’une steppe à l’autre, nous allons manger, et sur la route, grandissent les clameurs des prières vers les dieux et les chants de gloire. Et nous continuons ainsi jusqu’au milieu de la journée.

Et nous entonnons une grande prière pour Khors à la ouatine d’or, le “Tourneur de roue”. Nous buvons la boisson sacrée du suriana. Et ce, jusqu’au soir. Puis, après le souper, quand nous allumons le feu, nous chantons des prières à Péroun, notre ancêtre. Nous effectuons ensuite des ablutions, afin d’être propres.

Enfin nous effectuons une dernière prière avant de nous endormir…»

 

 

LA PRIÈRE ET LE PANTHÉON

 

« La prière est pour nos Dieux, car nous avons une vraie foi, qui ne nécessite pas de sacrifice. Nous nous offrons le “sacrifice” de nos champs, celui de notre travail c’est-à-dire le grain et le lait. Comme nous le faisions à l’époque des holocaustes d'agneaux, et durant les festivals de Yar et celui de la montagne Magnifique.

Nos offrandes consistent en du miel, et en la « boisson du soleil », le suriana, dans laquelle neuf fois sont décantées des herbes, qui fermentent trois jours durant sous le soleil. Cette herbe verte est une bénédiction, nous la mettons dans nos pots, afin que le soleil se repose dans nos foyers et afin que nous puissions boire au nom des Dieux, qui vivent dans le ciel bleu. Ensuite, ce nectar est filtré à travers un tissu en laine, puis nous buvons la boisson du Soleil en signe de bénédiction et d’unité avec les dieux, qui résident dans le Svarog. Nous buvons ainsi pour notre bonheur. Chantons pour la gloire du soleil, et pour le divin cheval solaire qui galope à travers le ciel. Pour notre gloire, nous buvons la boisson du Soleil cinq fois par jour. Pour cela, nous allumons les feux de chênaie, nous l’alimentons avec des gerbes, et effectuons des prières pour eux… Car nous sommes les petits-enfants du Soleil, et nous ne devons pas négliger nos prières et nos offrandes… Cependant, étant les descendants de Dajbog, si nous glorifions nos dieux, jamais nous ne prions pour obtenir un quelconque confort personnel…

Tout d’abord, pour commencer nos prières, il nous faut révérer Triglav, et lui adresser un chant de gloire.

Puis il nous faut prier Svarog, le grand-père des dieux, puisqu’il est à l’origine des familles des dieux et de toutes les tribus. Par sa volonté une fontaine éternelle s’écoule de la cime des arbres. Celle-ci ne gèle jamais en Hiver, car elle amène les morts à la vie. En goûtant cette eau, nous faisons corps avec lui, nous dirigeant ainsi vers les magnifiques prés merveilleux. Svarog, qui a créé le monde, est le dieu du monde, et le dieu du Prav, du Iav et du Nav. Le Prav, le Lav et le Nav, nous les possédons en chacun de nous, ceci étant ils nous permettent de surmonter les forces du mal, et nous guident vers les bons choix, comme ils ont guidé nos ancêtres.

La Prière va ensuite vers Péroun, Gardien du Feu, qui envoie ses flèches sur nos ennemis, il nous mène, et nous guide confiant sur la Voie. Péroun est la source d’Honneur et de Justice pour les guerriers. Au tonitruant Péroun, Dieu de la bataille et du Combat, nous disons :

« Toi, qui nous mènes à la bataille et à la victoire, par la voie de la vérité et de la justice, toi, le frappeur, ne cesse pas de faire tourner les roues ! Que ceux qui meurent au combat servent à tout jamais dans ton armée. »

Nous honorons ensuite Sventovit car il est le dieu du Prav, le Juste et du Lav, la Réalité. Nous chantons pour lui parce qu'il nous a montré que la lumière existe et qu'à travers lui nous voyons le monde visible. En le priant, nous chantons pour que le Lav soit, mais aussi pour qu’il nous préserve du Nav, le monde invisible et irréel des désirs, des envies et des innombrables probabilités qui jamais ne seront irréalisées. Nous dansons pour lui, nous chantons, et nous l’invoquons, car il tient la Terre, notre Soleil, et les Étoiles. Il renforce le Monde.

Nous donnons à Svetovid une grande gloire, C’est pourquoi nous purifions nos cœurs, et nous devons abandonner nos pensées malfaisantes, et faire le bien. C’est ainsi qu’il faut enseigner aux plus jeunes à être frères, il faut leur dire tout ce qui a été créé ; car cela élargit notre esprit, le nettoie, en cela nous le comprenons.

Mais il existe un grand mystère, qui est que Svarog et Péroun sont aussi Sventovit. Car le Dieu blanc et le Dieu noir sont en lutte, soutenant ainsi Svarga, pour qu'il ne sombre pas, et que Sventovit puisse exister. Ensuite, Ohnebog le dieu du Feu, Sem et Rigel donnèrent rapidement naissance à de bons moutons, qui s'unirent à Triglav, dont tout provient.

Nous prions donc le Dieu du feu, pour qu’il apparaisse de lui-même dans le brouillard, et qu’il nous éclaire de sa lumière qui brille depuis le paradis, nous le prions pour qu’il

fasse parvenir jusqu'à nous la lumière de la sagesse. Chaque jour nous invoquons ce dieu du Feu, après une dure journée de labeur. Ainsi, chaque matin, après avoir lavé nos corps, nous mangeons, et allons cultiver nos champs, car comme les dieux l’ordonnent à chaque Homme, car chacun doit travailler pour gagner son pain.

Après Péroun et Sventovit, viennent dans l'ordre de la prière : Khors, le gardien des pluies et du feu, Vélès, le gardien du bétail, Stribog, le dieu du vent. Puis Voischen, Lele déesse du printemps, Letich, Radohoshch, Kolendo, Krishen le porteur de lumière et également : Sivoi Yar et Dajbog, le dieu-soleil.

Nous chantons donc pour la gloire du soleil, et pour son divin cheval solaire qui galope à travers le ciel. C’est le soleil, Dajbog, qui a créé le monde pour nous. La vérité est la lumière des étoiles, elle brille pour nous, tandis que dans cet univers sans fond, Dajbog a suspendu notre terre.

Les âmes de nos ancêtres sont les étoiles qui scintillent pour nous depuis Ir, la cité céleste. C'est depuis là-bas que nous observent les âmes de nos ancêtres. Si nous nous négligeons, si nous les raillons, alors nous ne sommes pas dignes d’être les petits-fils de Dajbog. Le Prav, la vérité, fut établi, puis caché par Dajbog, tandis que de lui s’écoule le Lav, la réalité, qui permet à la vie de se développer. Si le Lav disparaît, c’est la mort. Lav est donc comme un flot, qui se forme dans le Prav. Le futur et l'ensemble des probabilités sont le Nav, qui se trouve encore derrière le Lav.

Quant à Vélès, à nos ancêtres et à nos pères, nous les honorons afin qu’ils puissent mettre une multitude de rayons solaires haut dans le ciel, et qu’ils déposent au-dessus de nous les étoiles de la prophétie, pour que tourne la roue dorée. Il est le soleil qui brille sur nos maisons, et devant lui, le feu de nos foyers paraît bien pâle.

Puis viennent les autres divinités : Biloi Yar, Lado, l’annonciateur du printemps, Koupalo, Synich, Zhitnets, Vinich, Zernich, Ovsyanich, Prosich, Studets, Ledich, Liutech. Et aussi : Ptichets, Zvirnets, Milich, Dozhdts, Plodets, Yahodets, Pcholich, Irstich, Klenchits, Oserets, Vitrych, Solomich, Hribich, Lovich, Besidets, Snizhych, Stranets, Svidych, Radych, Svitych, Krovich, Krasich, Travich, Stblich.

S’ensuivent encore les dieux suivants : Rodich, Maslianets, Zhivich, Vidych, Listvich, Kvitych, Vodych, Zvizdych, Hromych, Simych, Lipets, Ribich, Brzich, Zelinch, Horych, Stradych, Spasych, Listve-Vrits, Mislich, Hostich, Ratich, Stranych, Churets, Rodich.

Nous honorons aussi le monde merveilleux du Vyraj, ainsi que la Volga, qui coule en séparant le domaine divin du Sverga du domaine de la réalité du Lav.

Enfin, la Chyslobog, gardienne du temps, compte nos jours, et en rapporte le nombre aux dieux, alors que la nuit tombe et qu'approche le Jour de Svarog.

Tous ces dieux représentent donc le Lav, c’est-à-dire la réalité, mais s'ils existent pendant la journée, lorsqu'apparaît la nuit, il ne reste aucun d’entre eux, excepté le Dieu Did, qui est notre chêne et notre gerbe de blé. »

Le Kolovrat (en haut), la Soleil noir et la croix de Svarog sont quelques symboles du paganisme slave ancien et moderne
Le Kolovrat (en haut), la Soleil noir et la croix de Svarog sont quelques symboles du paganisme slave ancien et moderneLe Kolovrat (en haut), la Soleil noir et la croix de Svarog sont quelques symboles du paganisme slave ancien et moderne

Le Kolovrat (en haut), la Soleil noir et la croix de Svarog sont quelques symboles du paganisme slave ancien et moderne

Le Livre de Vélès (extraits choisis et traduits)
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