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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

MATER SVA (divinité slave)

On retrouve l'oiseau céleste dans le monde slave sous le nom de Gamaïun ou Matr Sva. Le Livre de Vélès évoque Matr Sva, une divinité qui se présente sous les traits d'une oiselle, et qui est l'ancêtre du folklorique de l'oiseau de feu du folklore russe et devenu mondialement célèbre au 19e siècle (grâce un nouvel éponyme d'Alexandre Nikolayevich Afanasyev et à un ballet d'Igor Stravinski). Son étymologie signifie « la Mère Céleste. » Le texte suivant est adapté et recomposé depuis le Livre de Vélès :

 

*

La Mère de la Gloire, Mère Sva, aussi appelée l’Oiseau de la Victoire, brille à travers les nuages, comme le soleil, et nous prédit la victoire. La Mort ne nous effraie même pas, car la vie est éternelle. C’est pourquoi nous devons nous efforcer de comprendre l’éternel, comme si c’était un problème terrestre. Car nous ne sommes rien sur la terre, nous ne sommes que de la poussière, et nous périrons dans l’obscurité comme si nous n’avions jamais existé.

Matoir Sva bat des ailes de toute part et nous emmène sous les étendards de la bataille, car ils sont les étendards de Yasun.

L’oiseau de la victoire Matr Sva nous encourage donc à chanter notre triomphe sur nos ennemis, car nous croyons que la parole nous vient de l’oiseau du ciel et de Svarog qui est venu à nous à travers les forêts.

Matoir Sva bat des ailes, et fait ainsi briller une fière lumière sur nous. Chaque plume est différente : rouge, violet, bleu, azur, jaune, argent, or et blanc. Et ces rayons de lumière brillent comme le soleil dans toute sa splendeur. Et tous ces rayons ne forment plus qu’une ceinture. Le scintillement de ces huit couleurs est un testament que nous envoient les Dieux.

Et Péroun en la voyant tonne dans le ciel lumineux. Et Péroun la suit, secouant sa tête dorée, à travers les éclairs de lumière qui zèbrent le ciel bleu. Car elle est notre fortune.

Ainsi notre gloire coule vers Mater Sva, qui l’endure en elle jusqu'à la fin des temps. D’un autre coté notre vie leur appartient. Pourquoi donc craindre la Mort puisque nous sommes leurs descendants ?

Ainsi, quand un guerrier meurt, il se retrouve devant les plumes de Matoir Sva. Alors Péroun lui tient ce discours :

« Te voilà, fier Ruthène, tu n'es ni un Grec, ni un Varègue, mais tu fais partie de la Race ! Va-t’en donc vers les prairies clairsemées, le chant de Matr Sva t'accompagnera. »

Et Svarog alors ajoutera ceci aux paroles de Péroun :

« Va, mon fils, vers la beauté éternelle. Tu pourras ainsi voir ton grand-père et ta grand-mère, et ensemble dans la joie, ils te chériront. Longtemps ils ont versé des larmes en attendant ce jour, mais maintenant tu es avec eux, alors ils seront heureux et leur vie durera jusqu’à la fin des temps. »

Et c'est en entendant de telles paroles que nos défunts guerriers seront récompensés.

*

Le domaine du Sverga qui est mentionné dans le Livre de Vélès est le lieu de résidence paradisiaque des héros morts au combat. Il n'est autre que le pendant slave du Svarga indien, le domaine des dévas, libre de la mort et de contrainte de l'existence. Il évoque aussi le Champs Élysée réservé aux guerriers grecs morts au combat.

MATER SVA (divinité slave)
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