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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

Le CULTE de ZEUS

Représentations de Zeus-Jupiter
Représentations de Zeus-Jupiter
Représentations de Zeus-Jupiter
Représentations de Zeus-Jupiter
Représentations de Zeus-Jupiter
Représentations de Zeus-Jupiter
Représentations de Zeus-Jupiter
Représentations de Zeus-Jupiter

Représentations de Zeus-Jupiter

Zeus

Par James Darmesteter

 

Les dieux Aryens ne sont pas organisés en République : ils ont un Roi. Il y a, au-dessus des dieux, un dieu suprême.

Quatre des mythologies aryennes ont conservé une notion nette et précise de cette conception : ce sont celles de la Grèce, de l’Italie, de l’Inde ancienne et de la Perse ancienne. Ce dieu suprême s’appelle Zeus en Grèce, Jupiter en Italie, Varuna dans l’Inde ancienne, Ahura-Mazda dans la Perse ancienne.

Environ trois siècles avant notre ère, un poète grec s’adressait ainsi à Zeus :

O le plus glorieux des immortels, aux noms multiples, à jamais tout puissant, Zeus, toi qui conduis la nature, gouvernant toutes choses suivant une loi, salut !… À toi tout cet univers, roulant autour de la terre, obéit, où que tu le conduises, et par toi se laisse gouverner… Si grand de nature, roi suprême à travers toutes choses, nulle œuvre ne se fait sans toi, ni sur la terre, ni dans la région céleste de l’éther, ni sur la mer, que celles qu’en leur folie accomplissent les pervers.

Cléanthe, Hymne à Zeus.

C’est là le Zeus des philosophes, des Stoïciens, de Cléanthe : mais il est déjà tout entier dans celui des vieux poètes. Puissant, omniscient et juste est le Zeus d’Eschyle comme celui de Cléanthe : c’est le roi des rois, le bienheureux des bienheureux, la puissance souveraine entre toutes, seul libre entre les dieux, qui des plus puissants est le maître, qui aux ordres de nul n’est asservi, au-dessus de qui nul ne siège à qui d’en bas il doive respect, et en qui l’effet suit la parole ; c’est le dieu aux pensées profondes, de qui le cœur a des voies sombres et voilées, impénétrables au regard, et jamais n’avorte le projet qui s’est formé dans son cerveau ; c’est enfin le père de la justice, de Diké, la vierge terrible « qui souffle sur le crime la colère et la mort ; » c’est lui qui « de l’enfer fait monter contre le mortel audacieux et pervers la vengeance aux tardifs châtiments. » Avant Eschyle, Terpandre proclame en Zeus le principe de toute chose, le dieu qui conduit toute chose ; Archiloque chante en Zeus père, le dieu qui gouverne le ciel, qui surveille les actions coupables et injustes des hommes, qui tire châtiment et vengeance des monstres, et aussi le dieu qui a fait le ciel et la terre. Le vieillard d’Ascra sait que Zeus est le père des dieux et des hommes, que son regard voit et comprend tout être et saisit tout ce qu’il lui plaît.

Enfin, d’aussi loin que le Panthéon grec paraît à la lumière de l’histoire, dès Homère, Zeus domine de toute sa hauteur le peuple de dieux qui l’entoure : lui-même proclame, et les dieux après lui, qu’entre tous les immortels il est en puissance et en force le plus grand sans conteste ; les dieux devant ses ordres se courbent en silence ; qui d’entre eux lui désobéirait, il le lancerait dans le Tartare ténébreux, bien au loin, au plus profond des abîmes souterrains : seul contre tous, il les dompterait ; qu’ils laissent tomber du haut du ciel une chaîne d’or, qu’ils s’y suspendent, tous dieux et toutes déesses, ils seront impuissants, si fort qu’ils peinent à l’entraîner du ciel sur la terre, lui Zeus, souverain ; et s’il lui plaît, à lui, il les entraînera avec la terre même, avec la mer même, et il attachera ensuite la chaîne à la crête de l’Olympe, il y suspendra l’univers, tant il est au-dessus des hommes, au dessus des dieux. Il n’est pas seulement le plus puissant, il est aussi le plus sage, il est le μητιέτης ; il est toute sagesse et il est aussi toute justice ; de lui ont reçu leurs lois les juges des fils des Achéens ; très bon, très grand, il converse en sages entretiens avec la Loi, Thémis, assise à ses côtés ; les prières sont ses filles qu’il venge de l’injure du violent. Ainsi, puissance, sagesse, justice sont de tous temps en Zeus, dans celui d’Homère, comme dans celui de Cléanthe, dans celui des poètes comme des philosophes, dans le plus lointain du paganisme comme aux approches de la religion du Christ. Un dieu providentiel domine le Panthéon des Hellènes.

Ce que Zeus est en Grèce, Jupiter l’est en Italie : le dieu qui est au-dessus des dieux. L’identité des deux divinités est si frappante que les anciens mêmes, devançant la mythologie comparée, la reconnurent tout d’abord. C’est le Dieu grand entre tous et bon entre tous, Jupiter Optimus Maximus.

 

Le CULTE de ZEUS
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