28 Janvier 2022
C'est grâce aux chevaux que les Indo-Européens se déplacèrent sur de si grandes distances en imposant leur suprématie militaire (cavalerie perse, sarmates, gauloise).
Les Indo-Européens semblent avoir les premiers domestiqué le cheval, il y a 5500 ans. Ce sont leurs chevaux et leurs chars de guerre qui leur servaient à asseoir leur autorité dans toutes les régions qu'ils traversaient. Ils firent du char de guerre et de la cavalerie les armes décisives des combats. Après en avoir été victimes, les Égyptiens et les Mésopotamiens adoptèrent ces techniques.
On a trouvé au Danemark et dans d'autres régions germaniques de nombreuses traces de sacrifices de chevaux datant de l'Âge du Bronze, mais ce genre de sacrifices était aussi connu des Romains, des Perses, des Scythes et des Hindous. Il appartient en effet au fond commun de la religion indo-européenne.
Tout comme le bétail, il est bien souvent la seule richesse des roitelets et des chefs de clan. Lorsqu'il est sacrifié, l'offrande qui est offerte aux dieux est d'autant plus précieuse :
Au temps du roi Harald aux beaux cheveux [v. 850 - 933], Hrafnkell, fils d'Hallfred, s'établit dans l'ouest de l'Islande et s'y bâtit, dans une vallée déserte, une demeure qu'il nomma Adalbol. Il colonisa la vallée, distribua des terres, se fit reconnaître pour chef et s'arrogea l'autorité sacerdotale sur tous les habitants. Le jour où il consacra aux dieux son domaine, Hrafnkell consomma un sacrifice, puis il érigea un grand temple à Frey [dieu de la fertilité, de la virilité, du printemps]. Parmi tous les biens qu'il possédait, il n'avait rien de plus cher qu'un cheval au poil blanc auquel il avait donné le nom de Crin de Thor. En consacrant ce cheval à son dieu favori, il avait fait serment d'ôter la vie à quiconque le monterait sans sa permission.
D'après Benveniste (Le Vocabulaire des institutions indo-européennes, II, 188) le mot « sacrifier » signifierait plutôt « rendre sacré ». Sacrifier une bête, la rendre sacrée, c'est la retrancher du monde des vivants, lui faire franchir le seuil qui sépare le monde des vivants de celui des morts. Ainsi, le profane communique avec le monde divin par l'intermédiaire du prêtre et au moyen des rites.
Le cheval, particulièrement blanc, est un signe de royauté céleste. À la suite du barattage de la mer de lait, Indra se voit offrir un cheval blanc, Uchchaihshravas le cheval ailé à sept têtes, de même que Kalki, le cavalier de la fin du Kali Yuga, mènera son armée chevauchant une monture blanche. On retrouvera ce thème dans les religions monothéistes abrahamiques, avec les douze cavaliers de l’Apocalypse de Jean ainsi que Buraq le cheval ailé blanc grâce auquel Mahomet effectua en une nuit et en volant le trajet aller et retour de La Mecque à Jérusalem.
En Ulster comme dans la cérémonie védique de l'ashvameda, le sacrifice du cheval est lié à la fonction royale. En Irlande, le roi se baigne dans le sang d'une jument blanche, en Inde, la reine simule une copulation avec son cadavre. Bouillie dans un chaudron ou braisé dans le foyer du feu sacré, la chair du cheval est cuite, puis mangée dans un banquet qui réunit dignitaires politiques et religieux du royaume.
Une des divinités les plus importantes du panthéon gaulois est Épona. Elle est la déesse chevauchante, gardienne des cavaliers, déesse de la guerre. René Dérolez l'identifie à la divinité galloise Rhiannon :
« Rhiannon est une déesse dont le caractère chevalin et l'association avec Épona ont été clairement démontrés par Henri Hubert. Nous avons déjà signalé l'importance et l'extension de ce culte d'une déesse jument. Rhiannon, c'est Rigantona, la « grande reine ». Or il faut se rappeler que Vercingétorix, en choisissant Alésia comme ultime réduit de la résistance, congédia toute sa cavalerie. Était-ce vraiment, comme le dit César, pour en faire des messagers réclamant une armée de secours ? La chose est assez invraisemblable : il n'eût fallu, pour cette mission, autant de cavaliers, et du reste le contingent requis de chaque peuple ne fut fixé qu'ensuite par un conseil de guerre et notifié seulement alors aux tribus alliées. Il est plus probable que Vercingétorix, prévoyant la longueur du siège et la famine, voulut éviter que ses troupes ne fussent tentées de manger de la viande de cheval. Une statuette d'Épona a été trouvée à Alésia. Or, à Alise, sur cette même colline, a persisté jusqu'à une époque toute récente le culte de sainte Reine. Libre à chacun de voir s'il y a là simple coïncidence. » Les Germains.
Dans le Péloponnèse, on sacrifiait d'ailleurs les chevaux au sommet du mont Taygète, en l'honneur du Soleil (Hélios)
À propos des Germains, Tacite (51 – 120) observe que le cheval était alors utilisé de deux manières, soit son cadavre servait pour une méthode de divination, soit plus communément, les chevaux étaient égorgés puis offerts aux divinités. La consommation de viande chevaline était à ce point typique de la religion germanique, qu'après la conversion des Germains, ce fut une des premières pratiques païennes à se voir interdites par l'Église.
Enfin, la maîtrise du cheval, en tant que force militaire et relais de poste, semble être une des raisons de la présence des Aryens indiens en Syrie. Vers l'an -1400, soit presque un millénaire avant l’émergence du premier empire perse, et quelques siècles avant l'entrée des Aryens en Inde, une forte communauté aryenne est présente dans le royaume de Mitanni. Cette entité est dominée par une caste hourrite de culture assyro-aryenne et les Aryens semblent assurer sa protection militaire. C'est du Mitanni que provient le plus ancien traité sur l’entraînement des chevaux, écrit par un certain Kikkuli, grand écuyer à la cour de Boghaz-Koi (Anatolie).
Ce traité, d'une précision méticuleuse, décrit jour par jour et presque heure par heure les opérations que nécessite le dressage, et celui-ci ne dure guère moins de six mois [...] Les chevaux, comme dans les dressages modernes, sont sélectionnés au moyen d'un galop d'essai ; après quoi, on les fait jeûner et suer sous des couvertures pour les débarrasser de leur graisse superflue ; ils reçoivent même une boisson laxative pour que l'amaigrissement soit plus vite atteint ; pendant le dressage, ils sont promenés au pas, puis entraînés sur des distances de plus en plus longues, soit au galop, soit à l'amble
Le cheval est associé à deux mythes principaux : celui du char céleste et celui du cheval cosmique qui sort de la mer primordiale. Ce dernier mythe semble une version alternative du mythe de la vache céleste et cosmogonique.
Le mythe des chevaux du soleil (coursiers) est présent dans la mythologie germanique :
La Nuit parcourt le ciel avec un char, et l’écume de son cheval produit la rosée du matin ; le Jour vient ensuite, et le mors de son coursier éclaire le monde.
Tacite le mentionne à propos des croyances des peuples résidant sur les bords de la mer Baltique :
Au-delà des Suiones est une autre mer, dormante et presque immobile. On croit que c’est la ceinture et la borne du monde, parce que les dernières clartés du soleil couchant y durent jusqu’au lever de cet astre, et jettent assez de lumière pour effacer les étoiles. La crédulité ajoute qu’on entend même le bruit qu’il fait en sortant de l’onde, qu’on aperçoit la forme de ses chevaux, les rayons de sa tête. La vérité est que la nature finit en ces lieux.
Le char céleste, c’est-à-dire le cortège solaire tiré par des coursiers, est aussi chanté dans les daïnas lettons :
De la mer sont venus en nageant, les poulains des fils de Dieu : l'un fut couvert de la robe des étoiles, l'autre, de la crinière du soleil.
On retrouve encore ce mythe dans le folklore des chansons roumaines du 19e siècle, dans lequel :
Le soleil vous apparaît encore, comme au temps d’Ovide, sous les traits d’un jeune homme, avec des tresses d’or, porté sur un char que traînent neuf coursiers ardents.
Associé au char, c'est-à-dire à la roue, symbole de la temporalité cyclique et du soleil, donc de la vie, le cheval forme un couple symbolique : le char est le corps, les chevaux les pulsions et les passions, et le conducteur tient dans ses mains les rênes de l'existence. Ce concept se retrouve sans équivoque dans l'arcade 7 du tarot de Marseille, intitulé « le chariot ».
Le char est donc une métaphore du bonheur, figuré comme l'adéquation parfaite entre le véhicule, le conducteur et son énergie vitale, qui sont les chevaux (c'est-à-dire le Soleil). C'est en vain que Yami, la première femme de la mythologie védique, utilise cette métaphore pour tenter de séduire Yama, son frère qui fût le premier homme et avec qui elle voudrait s'unir à jamais.
Je te dis que je te désire, comme une femme désire son homme. Pour toi, je veux parer mon corps et dormir dans un même lit avec toi. Roulons ensemble, je t'en prie, ainsi que les deux roues d’un char.
védiques |
L'attelage de Surya (Soleil) |
hindou |
Uchchaihshravas (cheval d'Indra) |
vishnavites |
Le cheval blanc de Kalki – Hayagriva (avatar de vishnou homme à tête de cheval) |
bouddhiste |
Kanthaka |
perses |
Rakhch (monture de Rostam) – Tchal Kouyrouk - Tishtrya |
mithriaques |
Les chevaux solaires |
thraces |
Derzelas, « Cavalier thrace » (Zalmoxis) |
roumain |
Le cheval enchanté |
grecs |
Pégase - L'attelage d'Hélios (Soleil) - Centaure |
étrusques |
Chevaux ailés de Tarquinia |
celtes |
Épona (déesse équestre) - L'attelage du Soleil |
bretons |
L'attelage de l'Ankou – Mallet (Bayard) |
vendéen |
Mallet (Bayard) |
aquitains |
Les chevaux du roi Artus, lou rey neugue (Arthur) |
charentais |
Bayard |
picard |
biète-qui-s'allonge |
auvergnat |
Chaval-long |
limousin |
Bayard |
savoyards |
Cheval Bayard (fantôme) – l'âne de l'église de d'Entremont – l'âne du pont du Diable |
gardois |
Drapet (Bayard) |
irlandais |
Each Uisce - Alastyn (dangereux chevaux marins) |
scot |
Kelpie |
alsaciens |
Le vent (le diable) prisonnier de la cathédrale de Strasbourg - Bayard |
bourguignon |
Bayard |
pas-de-calaisiens |
Blanque jument, Qu'vau blanc, Ech' Gobelin, Ch'blanc vau |
flamand |
Bayard |
folklore européen |
La licorne |
scandinaves |
Sleipnir, le cheval volant à huit jambes – Les 2 chevaux du Soleil – Backahast (Baillard) – Helhest (cheval de la mort) |
normand |
Cheval bayard (chaval roux nocturne et farceur) |
slaves |
Sémik – Sivko-Bourko – le cheval solaire |
balte |
Asvieniai |
islamique* |
Burak |
japonais* |
Uma-Gami |
Le grand sacrifice royal (Ashvameda)
L'ashvamedha (« le sacrifice royal du cheval », est mentionné pour la première fois dans les hymnes à Indra du Rig-Veda, alors que les tribus aryennes ne vivaient pas encore en Inde, mais en actuel Turkménistan. Dans le Ramayana, Valmiki fait mention d'un ashvamedha effectué par Rama.
Écrit dans la vallée de l'Indus durant la fin du millénaire qui précéda la naissance du Christ, le Livre de Manu définit ainsi l'ashvamedha :
Celui qui offre le sacrifice du cheval tous les jours pour une durée de cent ans, et celui qui ne mange pas de viande, ces deux-là mangent du même fruit de leur bonne action.
Un cheval était élevé en grande pompe, puis laissé libre d'errer six mois dans la campagne, jusqu'aux confins du royaume et du monde, accompagné seulement de quelques gentilshommes. Une fois cette période écoulée, si personne n'avait tenté de ravir le cheval, le roi qui en était propriétaire devenait roi du monde, maharaja des maharajas. Tout au long du rituel, qui durait une année complète et honorait absolument tous les dieux du panthéon védique, les brahmanes recevaient de très nombreuses offrandes, offertes par le roi en échange de leurs offices. Leurs tâches consistaient surtout à réciter des dizaines de milliers de prières et d'autres mantras.
Le rôle politique et militaire d'un tel événement apparaît plutôt évident. Il s'agit pour le roi, le chef des kshatriyas, de conquérir le trône et d'en assurer la gouvernance. C'est aussi l'occasion pour les brahmanes d'assurer leur pouvoir, leur puissance et leur omniprésence dans le domaine religieux. Sans eux, rien n'existe ni rien n'est possible. Indispensables passeurs d’énergie entre les hommes et les dieux, les brahmanes sont durant l'ashvamedha les principaux artisans de sa réussite.
Il faut donc imaginer toute une ramification d'artisans qui auront fort à œuvrer en marge de ces magnifiques cérémonies. Les éleveurs de bétail se verront acheter leurs vaches par le roi, qui les offrira aux brahmanes. De même, les tailleurs de pierres tailleront les pierres précieuses qui seront jetées au fond de tonneaux de métal ou de cuivre que travailleront avec dévotion d'autres castes de potiers ou de forgerons. Et tous ces efforts sont tendus vers un unique et puissant brasier, illustrant l'idée commune en Asie que les plus grands efforts ne sont que vanité.
L'ashvamedha est la cérémonie ultime, qui réunit chacune des castes, en leur faisant occuper la place qui est la leur : les brahmanes parlent aux dieux, les kshatriyas montrent leur magnanimité et leur gloire, tout en demandant le pardon de leurs actes, les vaishyas apportent les biens utiles au culte, et enfin, les shudras travaillent et sont payés à bon compte.
Dès le deuxième siècle avant J.-C., et jusqu'au 18e siècle, des inscriptions sur des monuments construits à la gloire des rois, dans les annales, les chroniques de guerres, nous indiquent que l'ashvamedha fut organisé et mené à bien plusieurs fois de suite. Les rois Gupta Samudra (335 à 375) et Kumara (414 à 455) éditeront même des pièces de monnaie en hommage au rituel mené à bien.
Le premier ashvamedha historiquement daté est celui du roi Pushya-Mitra (-185 à -149), qui appartenait à la dynastie des Shungas. Parmi les plus glorieux, nous citerons le roi Satakarni (vers 100 apr. J.-C.) qui a fait deux ashvamedhas. Plus impressionnant encore, le roi Shilavarman (3e siècle) en a lui effectué quatre, tout comme le roi Pravarasena Ier (270 à v. 330 apr. J.-C.).
Celui qui se réclama du plus de rituels, fut le mystérieux roi Simhavarman, il serait peut-être l'historique Narasimhavarman Ier (630 à 668), il se vante lui de dix ashvamedhas. La dynastie Naga de Padmavati (305 à 320) revendique elle aussi dix ashvamedhas, mais sans nous en préciser les organisateurs, de sorte que l'on peut imaginer qu'il s'agisse d’œuvres intergénérationnelles, le prince continuant l'ashvamedha du roi défunt. Le dernier monarque à avoir organisé un ashvamedha serait Jai Singh II (1734 à 1741) de la dynastie Kachwahas de Jaipur.
Cependant, à cause de ses règles drastiques, et de la si grande complexité de son organisation, le rituel du cheval est le plus souvent marqué par l'échec que par la réussite. L'ashvamedha a donc perdu au fil des millénaires sa signification militaire, politique et sociale pour se doter d'un sens second, mystique et initiatique.
Selon le Vedanta, école réformiste de l'hindouisme moderne, c’est-à-dire datant des 1500 dernières années, l'ashvamedha doit être compris comme un rituel dont le sens symbolique est de mener le yogi vers la libération de son âme à travers une vie vécue justement et dans le respect du Dharma, la Loi Universelle.
Tombé en désuétude, au tournant du premier millénaire, l’ashvamedha fut même inclus à la liste des rituels interdits par les autorités hindoues, tout comme le fut le Purushameda, le sacrifice de l'homme. La grandeur de ce rituel, pensait-on, ne correspondait pas à l'âge dans lequel l'humanité vivait à présent et qui était l'âge de la destruction.
L'ashvamedha fut de tout temps une pratique ultra-marginale de l'hindouisme qui a toujours soulevé des critiques. Le critique le plus virulent de cette coutume reste Charvaka (v. -600), philosophe indien athée, agnostique et sceptique, qui n'hésitait pas à dire que :
Les auteurs des Vedas étaient des bouffons, des menteurs et des démons. Toutes les formules apprises par cœur par les prêtres, de quelque sorte qu'ils soient, sont des rituels obscènes menés au service de rois et de reines décadents. Ce qui est commandé dans l'ashvamedha est l’œuvre de bouffons et tous ces cadeaux offerts à tous ces brahmanes qui mangent de la viande, sont des rituels obscurs inspirés par les forces du mal.
En Europe aussi de vives critiques furent émises à l'encontre des rituels sanglants. Citons comme illustration le satiriste Lucien de Samosate (v. 120 - 180), qui s'en moque allégrement :
« Quand on voit éclater l'ineptie des hommes dans les sacrifices, les fêtes, les supplications des dieux, quand on considère ce qu'ils leur demandent, les vœux qu'ils leur adressent, l'opinion qu'ils s'en forment, il faudrait être, à mon avis, bien chagrin, bien morose, pour ne pas rire de tant d'extravagances. Cependant, avant d'en rire, je crois qu'il est bon de se demander si l'on peut appeler ces gens-là religieux ou misérables ennemis de la divinité, dont ils se font une idée basse et indigne au point de croire qu'elle a besoin des hommes, qu'elle se plaît à leurs adorations et qu'elle se fâche de leur indifférence. [...] Il suit de là que les dieux, probablement, ne font rien sans retour. Ils vendent les biens aux hommes ; et on peut leur acheter la santé moyennant un jeune bœuf. Pour quatre bœufs on a les richesses, et la royauté pour une hécatombe. Il en coûte neuf taureaux pour revenir sain et sauf de Troie à Pylos ; et une vierge de sang royal, pour naviguer d'Aulis à Troie. » Sur les sacrifices, 1 à 3.
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