25 Juin 2024
Les peuples de l'antiquité chinoise, qui ne sont pas de races sino-tibétaines, nous sont connus à travers les annales des plus anciennes dynasties hans. Des noms génériques leur sont attribués, de sorte que l'on ne sache jamais s'il s'agit de peuples turcs, indo-européens ou perses. Ils imposent des tribus aux chinois han contre la paix à leurs frontières. Parmi eux, les Xiongnu habitants au-delà des frontières du nord-ouest, et réputés pour leur artisanat, il s'agit vraisemblablement des Scythes (ou des Huns).
Ceux que la littérature chinoise appelle du nom générique de Rong-Chien (terme signifiant « ceux qui ressemblent à des chiens », en référence aux coiffures chevelues et à la pilosité abondante, moins proéminente chez les peuples asiatiques), sont probablement les Yuezhis, bien qu'ils soient longtemps présentés, à tort, comme des peuplades turco-mongoles. En effet, depuis quelque 1500 ans, les Turco-mongols constituent le principal danger aux frontières de l'Empire du milieu. C'est pourquoi les tribus turco-mongoles furent interprétées comme étant ces fameux « voisins à la peau blanche et aux cheveux rouges » mentionnés dans les annales de la fin de premier millénaire avant notre ère. Or, à cette époque, les turco-mongoles ne représentaient pas un danger, tandis que les Yuezhis et autres Wusun, peuples indo-européens, menaçaient et même infiltraient la Chine. De même, le mythique mont Kunlun qui était, selon les chroniqueurs, vénéré par les « Rong-Chiens », fut longtemps situé en Mongolie, alors qu'il s'agit très vraisemblablement du Mont Mérou, la montagne sacrée des Aryens indiens située dans la partie nord-ouest de l'Himalaya. Deux montagnes portent d'ailleurs de nos jours le nom de Kunlun, l'une en Mongolie, l'autre à l'ouest du Tibet. Sans surprise, le mont mongol est une simple colline, sans envergure, tandis que le Kunlun tibétain est une cordelière massive, indice possible que le véritable Kunlun des Rong-Chiens est bien situé en pays aryen plutôt qu'en pays mongol.
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