Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

Le mariage de SHIVA et PARVATI (mythe indien)

Sri Yantra
Sri Yantra, symbole de la Grande Déesse

Le démon Taraka, héritier de la sinistre lignée des asuras, profitant que Shiva et Vishnou étaient occupés, osa déranger Brahma, le père de l'univers. Avant de s'en aller visiter celui-ci, Taraka avait médité durant des milliers d'années afin de le charmer par ses pénitences.

Taraka obtint de lui la réalisation de son vœu le plus cher, celui de n'être battu au combat que par un fils de Shiva. Sachant bien que Shiva était l'ascète absolu et qu'il vivait seul et reculé au sommet du Kailash ou au plus profond de l'océan des eaux primordiales, Taraka pensait ainsi devenir sans difficulté immortel, ce qui, de toute son existence, n'avait jamais cessé de le tarauder.

Dès lors, à peine de retour sur Terre, fort de son invincibilité, Taraka infligea les pires souffrances à la vie. Les dieux, incapables de s'opposer aux conquêtes que faisait Taraka dans les quatorze domaines de l'existence, furent bientôt dépossédés du Svarga, et, laissant Indrapura aux troupes du démon, ils n'eurent d'autre choix que de fuir pour sauver leur vie.

Comme il était bien certain que Shiva n'avait jamais eu de fils, les dieux se réunirent et décidèrent de lui envoyer une jolie fille, jeune et pure afin qu'il soit séduit et qu'il s'accouple avec elle, engendrant par là-même l'enfant qui sauverait l'univers des griffes de Taraka. Ils cherchèrent alors la réincarnation de Sita, celle que Shiva avait tant aimée et dont la mort l'avait tant attristé.

Après avoir cherché quelques temps, ils trouvèrent enfin Parvati, la fille d'Himavat, roi et gardien de l'Himalaya et celle-ci fut choisie pour être présentée à Shiva comme fiancée. Parvati revêtit alors un sari rouge, couleur du sang, de la passion et de l'amour, puis elle se rendit au sommet du mont Kailash, là où Shiva méditait depuis une éternité. Son absence au monde encore renforcée par son immense tristesse d'avoir perdu sa disciple la plus fidèle, Sati, Shiva ne remarqua pas la présence de Parvati dont aucun des charmes subtils ne semblaient avoir de prise sur lui.

Indra, le roi des dieux en exil, envoya donc Kamadéva provoquer le désir de Shiva pour Parvati. Arrivé à Kailasha, Kama trouva Shiva comme à son habitude en pleine médiation. Parvati était assise à côté, aussi calme, indifférente et absente que Shiva, attendant qu'il ouvre un œil pour lui proposer son aide. Kama tira alors une de ses flèches sur Shiva, ce qui surprit le dieu sauvage et provoqua l'ouverture de son troisième œil, qui foudroya instantanément le dieu du désir.

L'univers, le Ciel, la glorieuse Terre, tous avaient été témoins de la combustion spontanée du dieu du désir par Shiva. Or, Kama étant un fils de Brahma car il était né de sa sueur. Une fois encore Shiva s'était rendu coupable d'un brahmanicide.

Son méfait accompli, honteux de son acte, Shiva leva les yeux vers Parvati qui venait à sa rencontre et dont il tomba amoureux, reconnaissant en elle Sati, la fille de Daksha, qui s'était jadis immolée pour le rejoindre et s'unir à lui. Shiva trouva alors en Parvati un refuge pour faire pénitence ; pour l'en remercier, en guise d'offrande à leur pariage, il lui fit une place sur le glorieux trône de Kailash.

De plus, à la demande de Parvati, à laquelle Rati, le Plaisir, la veuve éplorée du Désir avait adressé ses prières, Shiva ressuscita Kama. Ceci fait, touché par la compassion dont avait fait preuve Parvati en se faisant le relais des pleures de Rati, il s'unit enfin à elle, montrant par là-même que le véritable amour ne naît pas d'un désir passionnel mais plutôt d'un élan compassionnel.

Pardonner la haine et la rancœur de ses adorateurs, voilà donc en quoi excelle la compagne de Shiva. Car même si certains d'entre eux ont commis des crimes impardonnables, elle les considère tous comme ses fils. De toute façon, quand bien même elle ne leur pardonnerait pas, ils continueraient jusqu'à leur dernier souffle à l'adorer, car ceux qui l'aiment connaissent leur récompense qui sera de ne plus jamais renaître ni mourir sous le soleil.

Ainsi, alors que Shiva entrait en pénitence pour expier son crime, Parvati ne se détourna pas de lui. Au contraire, elle l'aima encore et lui donna même un fils. C'est donc en séduisant Shiva et en donnant naissance à celui qui serait le plus puissant de tous les dieux que Parvati, l'humble princesse de l'Himalaya, fit à l'univers tout entier la démonstration de son véritable pouvoir, qui n'était autre que celle de Shakti, la déesse-mère de tout l'univers.

Shiva-Parvati - Arddhanarishvara

La mariage de Parvati et Shiva

Le démon Taraka, héritier de la sinistre lignée des asuras, profitant que Shiva et Vishnou étaient occupés, osa déranger Brahma, le père de l'univers. Or, avant de s'en aller visiter celui-ci, Taraka avait médité durant des milliers d'années afin de charmer Brahma par ses pénitences. En effet, depuis les défaites d'Hirankashyapou et d'Hiranyaksha, Taraka n'avait cessé de s'infliger les pires souffrances et les pires restrictions afin que sa force augmentât et qu'il fût un jour en mesure de venger ses parents.

Ayant donc su charmer Brahma avec ses adorations, Taraka obtint de lui la réalisation de son vœux le plus cher, celui de n'être battu au combat que par un fils de Shiva. Sachant bien que Shiva était l'ascète absolu et qu'il vivait seul et reculé au sommet du Kailash ou au plus profond de l'océan des eaux primordiales, Taraka pensait ainsi devenir sans difficulté immortel, ce qui, de toute son existence, n'avait jamais cessé de le tarauder.

Dès lors, à peine de retour sur Terre, fort de son invincibilité, Taraka infligea les pires souffrances à la vie . Les dieux, incapables de s'opposer aux conquêtes que faisait Taraka dans les quatorze domaines de l'existence, furent bientôt dépossédés du Svarga, et, laissant Indrapura aux troupes du démon, ils n'eurent d'autre choix que de fuir pour sauver leur vie.

Comme il était bien certain que Shiva n'avait jamais eut de fils, les dieux se réunirent et décidèrent de lui envoyer une jolie fille, jeune et pure afin qu'il soit séduit et qu'il s'accouple avec elle, engendrant par là-même l'enfant qui sauverait l'univers des griffes de Taraka. Ils cherchèrent alors la réincarnation de Sita, celle que Shiva avait tant aimée et dont la mort l'avait tant attristé.

Après avoir cherché quelques temps, ils trouvèrent enfin Parvati, la fille d'Himavat, roi et gardien de l'Himalaya et celle-ci fut choisie pour être présentée à Shiva comme fiancée. Parvati revêtit alors un sari rouge, couleur du sang, de la passion et de l'amour, puis elle se rendit au sommet du mont Kailash, là où Shiva méditait depuis une éternité. Son absence au monde encore renforcée par son immense tristesse d'avoir perdu sa disciple la plus fidèle, Sati, Shiva ne remarqua pas la présence de Parvati dont aucun des charmes subtils ne semblaient avoir de prise sur lui.

Indra, le roi des dieux en exil, envoya donc Kamadéva provoquer le désir de Shiva pour Parvati. Arrivé à Kailasha, Kama trouva Shiva comme à son habitude en pleine médiation. Parvati était assise à coté, aussi calme, indifférente et absente que Shiva, attendant qu'il ouvre un œil pour lui proposer son aide. Kama tira alors une de ses flèches sur Shiva, ce qui surprit le dieu sauvage et provoqua l'ouverture de son troisième œil, qui foudroya instantanément le dieu du désir.

L'univers, le Ciel, la glorieuse Terre, tous avaient été témoins de la combustion spontanée du dieu du désir par Shiva. Or, Kama étant un fils de Brahma car il était né de sa sueur. Une fois encore Shiva s'était rendu coupable d'un brahmanicide.

Son méfait accompli, honteux de son acte, Shiva leva les yeux vers Parvati qui venait à sa rencontre et dont il tomba amoureux, reconnaissant en elle Sati, la fille de Daksha, qui s'était jadis immolée pour le rejoindre et s'unir à lui. Shiva trouva alors en Parvati un refuge pour faire pénitence ; pour l'en remercier, en guise d'offrande à leur pariage, il lui fit une place sur le glorieux trône de Kailash.

De plus, à la demande de Parvati, à laquelle Rati, le Plaisir, la veuve éplorée du Désir avait adressé ses prières, Shiva ressuscita Kama. Ceci fait, touché par la compassion dont avait fait preuve Parvati en se faisant le relais des pleures de Rati, il s'unit enfin à elle, montrant par là-même que le véritable amour ne naît pas d'un désir passionnel mais plutôt d'un élan compassionnel.

Pardonner la haine et la rancœur de ses adorateurs, voilà donc en quoi excelle la compagne de Shiva. Car même si certains d'entre eux ont commis des crimes impardonnables, elle les considère tous comme ses fils. De toute façon, quand bien même elle ne leur pardonnerait pas, ils continueraient jusqu'à leur dernier souffle à l'adorer, car ceux qui l'aiment connaissent leur récompense qui sera de ne plus jamais renaître ni mourir sous le soleil.

Ainsi, alors que Shiva entrait en pénitence pour expier son crime, Parvati ne se détourna pas de lui. Au contraire, elle l'aima encore et lui donna même un fils. C'est donc en séduisant Shiva et en donnant naissance à celui qui serait le plus puissant de tous les dieux que Parvati, l'humble princesse de l'Himalaya, fit à l'univers tout entier la démonstration de son véritable pouvoir, qui n'était autre que celle de Shakti, la déesse-mère de tout l'univers.

 

La création de la ville sainte de Varanasi

Afin de célébrer leur mariage, Shiva créa la ville de Varanasi qui, depuis, est la plus sainte de toutes les villes saintes car elle possède le pouvoir de purifier ceux qui y vivent ou y sont de passage. Les jeux sexuels de Shiva et Parvati à Varanasi durèrent des milliers d'années.

Un lien puissant réunit Shiva aux montagnes : son mariage avec Parvati, la fille du roi des montagnes. Le raconte ces noces, où la somptuosité se mêle à la violence :

Le roi des montagnes, accompagné de toutes les montagnes, vint s'incliner devant Shiva, assis sur son taureau, couvert de bijoux et souriant. Sa beauté illuminait les quatre coins de l'espace, sa couronne resplendissait. De son corps émanait une divine lumière. Il était entouré par les dieux qui l'éventaient et portaient des chasse-mouches. Il fut reçu par le roi des montagnes avec de grands honneurs et beaucoup de cérémonie ». Cérémonie dont les débuts sont d'ailleurs incertains, car Shiva ne peut - et pour cause - donner sa généalogie, sa caste, ses ancêtres védiques. Heureusement que le sage Narada apporte la réponse congruente : « Shiva est l'être suprême, il n'a point d'ancêtres, ni de famille, sa seule famille est la parole divine. Il est le Soi primordial »

(Extrait du Shiva Purana (Rudra Samhita 37 à 51) abrégé Alain Daniélou, Shiva et Dionysos, La religion de la Nature et de l’Éros. Fayard, Paris, 1979)

Dès lors un seul incident trouble les noces : Parvati la fille des montagnes est si belle que le dieu Brahma, rien qu'à la voir, laisse échapper son sperme, au grand courroux du marié : la semence se répand en jets étincelants, dont naissent de nombreux sages qui, sur la Montagne des parfums, devinrent des fidèles de Shiva.

Skanda contre Taraka

Après une si longue abstinence, la semence de Shiva risquant d'être trop puissante, Indra confia à Agni, le dieu du feu, la tâche d' interrompre leur union et d'en recueillir le fruit. Agni interrompit aussitôt les deux amants, recueillit la semence de Shiva, puis la jeta dans le Gange d'où naquit quelques temps plus tard Skanda qui deviendrait le dieu de la guerre en livrant bataille à Taraka.

Encore enfant mais déjà capable de tenir le javelot que son père lui avait offert, Skanda se dirigea sans attendre de grandir vers le démon Taraka, puis l'élimina d'un seule coup de lance. Cette lance était nommée Vel, et possédait une existence propre, étant à la fois la sœur et la shakti de Skanda.

L'univers libéré de l'emprise de l'asura, les dévas purent dès lors reprendre leur place dans le séjour du Svarga tandis Shiva et Parvati vécurent heureux au sommet du Kailash, l'observatoire de l'univers.

 

Le mariage de SHIVA et PARVATI (mythe indien)
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article