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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

Les génies et les NYMPHES slaves

Les génies et les nymphes slaves

Selon le témoignage de Procope (v. 550), « les Slaves adorent les fleuves, les nymphes et une foule d’autres divinités auxquelles ils offrent des sacrifices, et ils rattachent à ces sacrifices des prédictions relatives à l’avenir » (cité par D. d'Istria dans La Nationalité serbe d’après les chants populaires). C'est le prosélyte pan-slave Cyprien Robert (1807 – 1865) qui nous renseigne sur elles (Le Monde gréco-slave):

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Les Gréco-Slaves, beaucoup plus rapprochés de la nature qu’aucune autre race européenne, ont par là même conservé dans leurs mœurs de nombreuses traces de la vie antique, beaucoup de poésie primitive, comme aussi beaucoup de superstitions. Chez eux, les nymphes et déités locales du rocher, de la source, de la montagne, de la ville ou du foyer, n’ont pas cessé d’être vénérées sous le nom d'anges et de génies. Le génie (sticheion) se manifeste de diverses manières dans les lieux qu’il protège ; tantôt il apparaît sous la forme d’un serpent ; tantôt un souffle aérien, une lumière nocturne, révèlent sa présence. Les sorcières thessaliennes font descendre la lune des cieux, et l’astre transformé en génisse leur donne un lait qu’elles emploient dans les opérations magiques. La foi dans les talismans est universelle.

 

Les vilas, fées serbes

Dans l’œuvre que nous venons de citer, la comtesse et écrivaine roumaine Elena Ghica (sous le pseudonyme de Dora d'Istria, 1828 -1888), évoque avec justesse le caractère ambivalent des vilas :

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Dans le folklore mythologique serbe, les nymphes sont les vilas. Elles sont présentes dans les contes de fées, mais surtout dans les chants traditionnels. Elles vivent sur terre, dans les airs ou dans les espaces aquatiques (fontaines, cours d'eau, etc.). Les vilas des eaux sont méchantes, les vilas volantes sont sagesses et les vilas terrestres sont « comme les humains, tantôt bonnes et tantôt mauvaises. Les pesmas [chants traditionnels] nous montrent des vilas qui se battent dans la montagne, et il faut que ces luttes soient sérieuses, puisqu’on peut les comparer au tonnerre qui gronde, à la terre qui tremble, à la mer qui se brise sur les écueils. La vila Ravioïla s’irrite contre Milosch Obilitch, doué d’une voix plus belle que la sienne, et qui a l’audace de chanter sur la montagne du Mirotch les louange des anciens et illustres rois des Serbes ; elle s’élance de la cime du mont, d’une flèche frappe le héros à la gorge, et de l’autre perce « son cœur vaillant. » La prudence conseille donc de ne pas irriter ces âmes ardentes, qu’un refus ou un mot peut pousser aux actes les plus extrêmes. Cependant ces êtres violents sont, quand ils s’émeuvent, capables des procédés les plus tendres. Une jeune fille pense, en voyant la pluie tomber, que son « ami sera mouillé. » Témoin de son inquiétude, une vila lui dit qu’elle a tendu un pavillon sur la campagne, et qu’à l’abri de cette tente son bien-aimé repose sous « une robe de zibeline.

Les génies et les NYMPHES slaves
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