Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

Cosmogonie gnostique (Simon le Mage, Valentin, Saturnin, Basilide, Marcion)

Dans Yves Naud, Les OVNI et les extraterrestres dans l'Histoire, tome 2, Famot, 1977.

 

 

"Avant toutes choses, il y a Dieu « celui qui est, a été et sera ». Sa nature est si subtile qu'elle ne peut être comparée qu'au feu. Ce Dieu, c'est le Premier Principe, immuable et permanent.

Par émanation, Dieu émet trois couples d'éons. Chaque couple (ou syzygie) comporte un éon mâle et un éon femelle. Ces six éons vont en produire six autres qui constituent le monde intermédiaire dans lequel apparaît un septième personnage, le Silence. Il joue dans ce monde un rôle semblable à celui du Premier Principe dans le monde supérieur.

Ces premiers éons constituent le plérôme ou plénitude de l'univers spirituel des éons. Ce plérôme est un monde où règne une parfaite harmonie jusqu'au jour où un éon y sème la perturbation: oubliant les devoirs imposés par son rang, il dévie.

Un jour, l'éon femelle Intelligence fait une fugue ! Quittant la plénitude de lumière, écrit Condillac, « elle engendre les anges qui, ayant usurpé l'empire sur le monde, leur ouvrage, eurent l'ambition d'être reconnus pour les seules divinités ». Dans ce but, ils retiennent l'Intelligence prisonnière afin qu'elle ne puisse retourner dans le sein de Dieu. Ils lui feront subir mille outrages et arrivent à l'enfermer dans un corps de femme. Depuis, à travers les siècles, elle passe de corps de femme en corps de femme. Elle s'est incarnée, entre autres, en Hélène qui fut cause de la guerre de Troie.

Pour certains, l'éon pèche par orgueil, pour d'autres par ignorance. Et sa déviation consiste soit dans le fait de se croire le plus puissant des éons, soit dans le désir de connaître ce qui est au-dessus de lui.

Le coupable est immédiatement chassé du plérôme. L'éon « déviationniste » est rejeté dans le monde intermédiaire qui, toujours par le biais d'émanations successives, se peuple d'une foule d'éons, dont le nombre et l'organisation sont différents chez chaque constructeur de système.

Quelle que soit la configuration de ce monde intermédiaire, les éons qui le constituent, bien qu'éloignés du Premier Principe, recèlent en eux suffisamment de substance divine pour faire acte de démiurge, c'est-à-dire de créateur du monde terrestre. Mais, ce monde, engendré par des éons très imparfaits, ne peut être qu'imparfait également et marqué par le mal. Tel est donc le processus qui permet de partir d'un Dieu parfait pour aboutir, sans trop d'incohérence, au monde mauvais.

Enfin, un éon sauveur viendra accomplir la rédemption et rétablir paix et harmonie dans les trois mondes superposés."

Cosmogonie gnostique (Simon le Mage, Valentin, Saturnin, Basilide, Marcion)
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article