23 Décembre 2021
À propos des peuples gréco-slaves, le slavophile Cyprien Robert mentionne tout le bestiaire des monstres qui depuis des milliers d'années n'ont pas perdu en popularité, en partie grâce à leur adaptation par le cinéma (Le Monde gréco-slave).
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Chez les peuples pasteurs des montagnes, ainsi que chez ceux du nord, les mœurs se distinguent par leur rudesse. Les Slaves danubiens et les Moldo-Valaques ont souvent de sanglantes visions. Les populations de la Serbie, de la Herzégovine, ont conservé plus d’une sombre légende d’âmes condamnées, après la mort, à errer sur la terre pour expier leurs fautes, ou même à se renfermer dans le sépulcre, pour y faire vivre les voukodlaks ou vampires. Le voukodlak (littéralement loup-garou) dort dans sa tombe, les yeux ouverts, le regard fixe ; ses ongles et ses cheveux croissent, un sang chaud court dans ses veines. C’est aux nuits de pleine lune qu’il sort pour faire ses courses, et sucer le sang des vivants, en leur ouvrant la veine dorsale. Quand un mort est soupçonné de quitter ainsi sa couche, on le déterre solennellement : s’il est en putréfaction, le pope se borne à l’asperger d’eau bénite ; s’il est rouge et sanglant, on l’exorcise, et, en l’inhumant de nouveau, on lui plonge un pieu dans la poitrine, pour qu’il ne bouge plus. Autrefois les Serbes criblaient de balles la tête du cadavre, puis brûlaient le corps. Ils ont aujourd’hui renoncé à ces vengeances, mais ils répètent encore que les corbeaux les plus affamés fuient loin de ce cadavre vivant, sans même oser le toucher du bout de leur bec.
La Thessalie, l’Épire et les Vlakhi du Pinde connaissent une autre espèce de vampires dont parlait déjà l’antiquité : ce sont des hommes vivants en proie à une sorte de somnambulisme, qui, saisis par la soif du carnage, sortent la nuit de leurs huttes de bergers, et courent la campagne. Ils déchirent de leurs morsures tout ce qu’ils rencontrent, hommes ou bestiaux. Ces voukodlaks, avides surtout du sang frais des jeunes filles, s’accouplent, dit le peuple, avec la viechtitsa, gnome femelle, fantôme aux ailes de feu, qui descend la nuit sur le sein des braves endormis, les étreint dans ses embrassements, et leur communique sa rage ; quelquefois aussi, changée en hyène, la viechtitsa emporte aux bois les petits enfants.
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