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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

L'AGONIE d'Héraclès

Hercule sur l'Œta, extraits

Greslou, Eugène. Tragédies de Sénèque (Hercule sur l’Œta inclus dans le tome 3). Panckoucke, 1834.

 

Hercule se souvient de ses travaux (Acte 1, Scène 1)

Hercule :

Jupiter, père des dieux, toi dont les foudres se font sentir d’une extrémité du monde à l’autre, règne maintenant sans crainte, j’ai pacifié ton empire dans toute cette étendue que Neptune enferme de ses flots. Laisse reposer le tonnerre ; les rois perfides et les tyrans cruels sont tombés sous mes coups ; j’ai détruit tout ce qu’il t’aurait fallu foudroyer.

Cependant, ô mon père ! on me refuse encore le ciel ; certes, en tous lieux, je me suis montré digne de toi, et Junon elle-même a prouvé ma céleste origine. Pourquoi donc ces délais ? est-ce que l’on me craint ? Atlas ne pourra-t-il porter le poids du ciel quand Hercule y sera monté ? Pourquoi me fermer le séjour des dieux, ô mon père ? la mort m’a rendu à toi.

Tous les monstres que la terre, la mer, le ciel et les enfers ont pu produire ne sont plus : nul lion ne rôde maintenant autour des villes de l’Arcadie ; les oiseaux du Stymphale ont péri ; la biche du mont Ménale est tombée sous mes coups ; le dragon est étendu mort dans le bois des Hespérides ; l’Hydre est sans vie. J’ai détruit les fiers chevaux de la Thrace, que leur maître nourrissait du sang de ses hôtes ; j’ai ravi les dépouilles de la reine guerrière des Amazones. J’ai visité la demeure silencieuse des morts, et non seulement j’en suis remonté, mais j’ai fait voir à Cerbère le jour effrayé de sa présence, et lui-même s’est effrayé à l’aspect du soleil. L’Afrique n’a plus de géant qui se ranime en touchant la terre ; Busiris est tombé au pied de ses propres autels ; ce bras seul a terrassé le triple Géryon, ainsi que le taureau qui était la terreur de cent peuples.

Tous les monstres que la terre enfanta dans son courroux sont morts sous l’effort de ma main victorieuse. J’ai rendu le courroux des dieux impuissant. Puisque la terre n’a plus d’ennemis à m’offrir, Héra plus de colère à exercer contre moi, ouvre-moi le ciel, car je suis ton fils, fort et courageux. Je ne te prie point de m’en montrer la route, permets-moi seulement d’y monter, je trouverai moi-même le chemin. Ou si tu crains que la terre n’engendre de nouveaux monstres, dis-lui qu’elle se hâte de les produire tandis qu’elle possède et voit encore Hercule : car quel autre pourrait les combattre ? Quand la Grèce enfantera-t-elle un héros digne comme moi de la haine de Junon ?

Ma gloire est désormais assurée ; il n’y a point de pays qui ne retentisse du bruit de mon nom. Le Scythe errant sous les glaces, l’Indien brûlé par le soleil, l’Africain soumis aux feux du Cancer, ont tous senti la puissance de mon bras.

Hercule s'adresse au soleil (1, 1)

Hercule :

Soleil, roi brillant du jour, je te prends à témoin, tu m’as rencontré sur tous les points où pénètrent tes rayons, et ta lumière n’a pu me suivre dans tous mes triomphes. J’ai dépassé ta carrière, et le jour est demeuré en deçà des bornes que je me suis posées. La nature m’a manqué, la terre s’est trouvée trop étroite sous mes pas. La nuit s’est agrandie devant moi ; les dernières profondeurs du chaos sont venues à ma rencontre, et je suis remonté sur la terre de ces profonds abîmes qui entraînent tout à eux. J’ai bravé les menaces de l’Océan, et nulle tempête n’a pu ébranler la partie du navire que je pressais du poids de mon corps.

Hercule demande à Zeus l'immortalité (1,1)

Hercule :

Mais ce que je rappelle ici n’est que bien peu de chose. Père, déjà le ciel épuisé ne peut plus suffire à la haine de Junon ton épouse ; la terre n’ose plus enfanter de monstres, ni me fournir de nouvelles bêtes à vaincre. Ma valeur n’a plus où se prendre, et déjà il n’y a plus sur la terre d’autre monstre que moi.

Que de fléaux, que de crimes j’ai surmontés ou punis sans armes ! Tout ce que j’ai trouvé de terribles ennemis, ces seules mains les ont terrassés : les bêtes les plus cruelles n’ont effrayé ni ma jeunesse ni mon enfance. Les travaux qu’on m’a imposés ne sont rien. Aucune de mes journées n’est demeurée oisive. Quels horribles monstres j’ai détruits sans attendre les ordres d’un tyran ! mon courage m’excitait mieux encore que la haine de Junon. Mais que m’a-t-il servi d’assurer le repos du genre humain ?

La paix n’est point dans le séjour des dieux : la terre voit dans le ciel tous les monstres qu’elle redoutait et dont je l’ai délivrée : Junon les a tous attachés à la voûte du ciel. Le cancer qu'elle m'avait envoyé, tué par mes mains, entoure le tropiques qui porte son nom, et brille sur les plaines de l’Afrique et mûrit les moissons. Le Lion que j'ai terrassé agite dans le ciel sa brûlante crinière, dissipe l’humidité du vent du midi et enlève les nuages. Tous ces monstres ont envahi le séjour des dieux et m’y ont précédé.

Vainqueur, je contemple mes victoires au dessus de ma tête... Pour me rendre le ciel redoutable, Héra l’a rempli de monstres et de bêtes féroces ; mais en vain, car dans sa haine, elle l’a rendu plus dangereux que la terre, plus affreux que le Styx : Hercule y trouvera place.

Père, si après tant de combats, et tant de monstres vaincus, je ne mérite pas encore de monter au ciel, je réunirai la Sicile à la côte d’Hespérie et ces deux terres n’en formeront plus qu’une. Je chasserai la mer qui les sépare, si tu veux qu’elles s’unissent. Je ferai aussi disparaître l’isthme de Corinthe, et, joignant les deux mers, j’ouvrirai une nouvelle route aux navires de l’Attique. Je changerai la face de l’univers : je creuserai un nouveau lit au Danube ; j’ouvrirai une autre vallée au cours du Tanaïs [Don].

Confie-moi du moins, ô Jupiter ! la défense du ciel. Là où je serai, ta foudre n’aura rien à faire : que le pôle glacial ou la zone torride soient commis à ma garde, il n’importe ; les dieux y seront également en sûreté.

Des temples et le séjour du ciel ont été pour Apollon le prix de sa victoire sur un serpent ; mais que de pythons vaincus dans mon hydre ! Dionysos et Persée ont déjà pris place parmi les dieux : mais qu’est-ce que la conquête de l’Inde ? qu’est-ce que la défaite de la Gorgone ? En vérité, aucun des enfants que tu as pu avoir avec la marâtre qui me persécute n’a mérité, par son courage, d’entrer dans le séjour des dieux.

Moi, ce que je te demande, c'est une place dans le ciel pour l’avoir porté.

La mort d'Hercule (4, 1)

Hercule :

Soleil, fais reculer tes chevaux haletants, et laisse venir la nuit. Que le jour de ma mort soit un jour perdu pour le monde, et qu’un sombre nuage couvre la face du ciel : ne donne pas à Héra le spectacle de mon trépas.

Maintenant, ô mon père ! tu devrais laisser le chaos revenir sur le monde, briser les liens qui joignent les deux pôles. Pourquoi épargner le ciel, quand tu perds ton Hercule ? Veille donc sur tous les points de ton empire, et prends garde que les Titans ne lancent encore contre toi les montagnes, devenues trop légères pour les contenir sous elles. L’orgueilleux Hadès ouvrira les portes de ses noirs cachots, et, délivrant Chronos de ses chaînes, lui rendra le royaume du ciel...

Or, voici que moi, ton fils, qui remplissais dans ce monde l’office de ta foudre et de tes feux, je redescends vers le Styx. Ma mort compromettra la sûreté de ton empire : préviens donc ce malheur, et avant qu’on ne te le ravisse, ensevelis-moi sous les ruines du monde et brise le ciel dont on va te déposséder.

Je meurs ; et cependant aucune épée n’a traversé mon flanc ; une roche ne m’a pas frappé ; aucune montagne n’est tombée sur moi. Je meurs sans combat ; et ce qui est mon plus cruel tourment, c'est que ma fin n’est signalé par la mort d’aucun monstre ; je meurs, hélas ! et cette vie que je perds n’est le prix d’aucun exploit. Jupiter, maître du monde, et vous les dieux témoins autrefois de mon courage, et toi, la Terre, souffrirez-vous la mort inutile de votre Héraclès ? O honte ! ô désespoir ! ô trépas ignominieux ! on dira que ma mort est l’ouvrage d’une femme, malgré tous les ennemis que j’ai tués !

Plût au ciel que le lion se fût abreuvé de mon sang ! Plût au ciel que j’eusse été la proie du serpent qui m’entourait de ses cent gueules béantes ! Plût au ciel que je fusse tombé sous les coups des Centaures ou que, vaincu dans l'enfer, j’eusse été enchaîné par des liens éternels à quelque rocher, lorsque j’étonnai le destin par ma victorieuse audace !

Mais des rives du Styx je suis remonté vers la lumière ; j’ai brisé la puissance d'Hadès. La mort m’a toujours fui pour ôter à mon courage l’honneur d’un glorieux trépas. Que de fois, hélas ! j’ai manqué une mort glorieuse ! et maintenant par où vais-je clore la liste de mes exploits ?

Les dernières paroles d'Hercule à sa mère (4, 3)

Hercule :

Ô ma mère, je sens au fond de mes entrailles l’hydre et mille autres monstres avec elle, tandis que le volcan de Sicile ne lance point contre le ciel d’aussi brûlantes flammes, et moins vifs sont les feux des tropiques, où soleil demeure éternellement arrêté.

Jetez-moi, de grâce, au sein des mers, au milieu des fleuves... Mais le Danube aurait-il assez d’eau pour moi ? non, l’Océan lui-même, plus grand que la terre, n’éteindrait pas l’ardeur qui me dévore. C’est un feu capable de tarir toutes les sources, de dessécher tous les fleuves. Pourquoi, Hadès, m’as-tu rendu à Jupiter ? il fallait me garder. Reprends-moi dans tes ténèbres ; montre-moi, dans l’état où je suis, à l’enfer que j’ai vaincu. Je n’emporterai plus rien de ton empire ; pourquoi craindre encore Alcide ? O mort ! saisis-moi sans crainte : maintenant je puis mourir.

Alcmène :

Sèche au moins tes larmes, et surmonte la douleur ; montre-toi invincible à tant de maux ; triomphe de la mort, et mets sous tes pieds les enfers comme tu l’as déjà fait.

Hercule :

Si j’étais enchaîné sur les roches du Caucase, et livré en proie à un vautour dévorant, et que je visse les Scythes pleurer autour de moi, je ne pleurerais pas. Si j’étais pris entre les montagnes errantes, je souffrirais sans gémir leur entrechoquement terrible et je me laisserais écraser sous leur poids. Quand bien même le monde entier tomberait sur moi, quand bien même le char du soleil s’abattrait en flamme sur ma tête, aucune plainte indigne de moi ne m’échapperait. Que mille bêtes féroces m’attaquent et me déchirent à la fois ; que les oiseaux m’assaillent en hurlant ; que le taureau me frappe de toute la force de ses cornes ; que chaque monstre effroyable se multiplie pour me perdre ; que les brigands me déchire mes membres attachés à des pins, et les disperse, je ne ferai entendre aucun cri. Ni bêtes sauvages, ni armes, ni rien de ce qu’on peut repousser par la force, ne m’arracheront un gémissement.

Alcmène :

Ce n’est pas un poison reçu de ton épouse qui te dévore ainsi, mais la suite de tes cruels travaux, et peut-être un mal affreux nourri dans ton sein par tes longues fatigues.

Hercule :

Une maladie ? Où est-elle ? y a-t-il encore quelque fléau sur la terre ? Me voici ! Qu’il paraisse. Qu’un ennemi prenne un arc en ses mains, mon bras désarmé suffira pour le vaincre ; qu’il s’avance, qu’il vienne !

La maladie (4, 1)

Hercule :

Hélas ! quel scorpion brûlant, quel cancer détaché de la zone torride s’attache à mes entrailles et les brûle ? Mes poumons, autrefois gonflés de sang, ont perdu leur force, et mes fibres desséchées se distendent : mon foie aride s’enflamme ; une chaleur lente a dévoré tout mon sang. L’épiderme est déjà consumé ; le poison s’est ouvert par là une entrée dans l’intérieur de mon corps ; il a mis mes côtes à nu, il a dévoré mes articulations, et rongé la moelle de mes os, qui sont maintenant vides et creux. Que dis-je ? mes os même ne subsistent plus ; leurs jointures sont brisées, et je les sens qui se séparent et se fondent. Ce vaste corps tombe en lambeaux, et mes membres ne suffisent pas à la voracité du poison.

Oh ! quel doit être ce supplice, dont moi-même j’avoue la puissance ! Ô crime épouvantable ! Voyez, peuples, voyez ce qui reste encore du grand Hercule ! Me reconnais-tu, mon père ? est-ce dans ces bras que j’ai étouffé le lion ? est-ce avec ces mains que j’ai tendu mon arc ? est-ce avec ces jambes que j’ai rejoins en courant la biche ? Sont-ce là les mains qui ont séparé des montagnes et qui ont mis à mort tant de monstres, tant de scélérats et de tyrans ? sont-ce là les épaules qui ont porté le monde ? Est-ce là mon corps ? est-ce là ma tête ? est-ce avec ces mains que j’ai arrêté la chute du ciel ? Quel autre bras désormais pourra traîner à la lumière du jour le chien gardien des Enfers ? Ô mes forces perdues avant ma vie, et ensevelies dans mon propre corps ! pourquoi me dire encore le fils de Zeus, et réclamer le ciel à ce titre ? le monde croira maintenant que j’étais le fils d’un homme.

Ennemi cruel qui te caches dans mes entrailles, montre-toi donc : pourquoi me frapper ainsi de coups invisibles ? Est-ce la mer de Scythie qui t’a engendré parmi ses glaces, ou quelque autre mer croupissante, ou bien encore le détroit qui touche au rivage du Maure ? Ô cruel poison ! es-tu le fiel de quelque serpent armé d’une crête hideuse, ou de quelque monstre inconnu de moi ?

Tu es tout, et tu n’es rien : quelle est ta forme ? laisse-moi connaître au moins le fléau qui me tue. Quoi que tu sois, monstre ou fléau, tu n’oserais paraître à mes yeux. Qui t’a donné passage pour arriver jusqu’à mes entrailles ? ma main, écartant la peau, les a découvertes, mais je trouve encore une cavité plus profonde où tu es entré. Ô douleur aussi forte que moi-même ! Mais je pleure : des larmes sur mes joues ! des larmes (quelle honte !) se répandent sur ce visage autrefois inaltérable, et qui jamais ne se mouilla de pleurs versés sur mes propres maux. Quel jour, quelle contrée, ont jamais vu pleurer Héraclès ? mes yeux sont demeurés secs dans toutes mes disgrâces.

Toi seul, toi seul as vaincu ce courage fatal à tant de monstres ; le premier, tu m’as arraché des larmes. Ces yeux, plus durs que les rochers, plus durs que le fer, ont perdu leur force et laissé tomber des pleurs.

Hercule implore le secours de Jupiter et souhaite mourir (4, 2)

Hercule :

La terre m’a vu pleurer et gémir, et Junon a été témoin de cette faiblesse, ce qui est pour moi le plus grand des supplices ! Le feu se rallume dans mes entrailles, et son ardeur augmente. Ô Jupiter ! un coup de foudre...

Abaisse tes regards sur mon malheur, ô mon père ! jamais Hercule n’implora le secours de ta main. Je n’ai point crié vers toi quand l’hydre m’enveloppait de ses têtes renaissantes, ni quand l’ordre du destin me fit descendre dans l’affreuse nuit des enfers. Dans mes combats contre tant de bêtes cruelles, contre tant de rois et de tyrans que j’ai vaincus, mes regards ne se sont point tournés vers le ciel. Toujours cette main a accompli mes vœux : aucune foudre n’a brillé pour moi dans le ciel.

C’est la première fois que je suis réduit à demander quelque chose, et ce sera la dernière aussi ; je ne veux de toi qu’un coup de tonnerre. Prends-moi pour un des Géants : j’ai pu comme eux conquérir le ciel ; mais, persuadé que j’étais véritablement ton fils, je m’en suis abstenu. Par colère ou par amour, prête ta main à ton fils pressé de mourir, et assure-toi l’honneur de sa mort ; ou, si ton bras se refuse à me rendre ce funeste service, délivre les Titans de la montagne qui pèse sur eux, et déchaîne-les contre moi, afin qu’ils m’accablent sous son poids.

Les dernières paroles d'Hercule à son fils (4, 4)

Hercule :

C’en est fait maintenant, je vois clair dans ma destinée. C’est aujourd’hui mon dernier jour. C’est l’oracle qui me fut prononcé jadis par le chêne prophétique, et la réponse qui sortit pour moi du temple : «Héraclès, tu périras un jour de la main d’un ennemi tombé sous tes coups ; après avoir traversé en conquérant la mer, la terre, et les enfers, tel sera le terme de ta vie. » Je n’ai plus à me plaindre ; c’est ainsi que je devais mourir, pour qu’aucun être vivant ne pût se vanter de ma défaite. Il ne me reste plus qu’à choisir une mort illustre, mémorable, glorieuse, et tout-à-fait digne de moi. Je veux rendre ce jour à jamais célèbre. Que l'on abatte cette forêt tout entière, et que l'on y embrase tous les arbres ; tel sera le bûcher d’Hercule.

À présent, cher Hyllos, écoute mes dernières prières : parmi les captives, il en est une dont les nobles traits rappellent une royale origine, c’est Iole, la fille d’Eurytos. Marie-toi avec elle. Vainqueur impitoyable, je lui ai ravi sa patrie et le palais de ses pères ; rien ne lui est resté que moi, et voici même que je suis perdu pour elle. Pour la consoler dans sa disgrâce, il faut donc qu'elle ait pour époux le petit-fils de Zeus et le fils d'Héraclès. Et si elle porte en son sein quelque gage de ma tendresse, reçois-le comme ton propre fils.

Les dernières paroles d'Hercule au Soleil (4, 4)

Hercule :

Poursuis maintenant ton chemin, ô Soleil ! qui vas rester seul au monde ; moi, ton compagnon dans tous les climats, je vais descendre dans la Terre : j’emporte du moins cette gloire au fond de l'enfer, que nul fléau n’a triomphé d'Hercule à la face du jour, et qu’à la face du jour Hercule a triomphé de tous les fléaux.

L'AGONIE d'Héraclès

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