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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

L'axe du monde et la ville céleste

L'Himalaya indien et népalais
L'Himalaya indien et népalais

L'Himalaya indien et népalais

L'axe du monde et la ville céleste

Le centre du monde était universellement admis par les Indo-Européens comme étant situé au nord de la Terre, et comme étant en relation avec l'étoile polaire, laquelle, quel que soit le moment de l'année, ne change pas de position. Pour ces peuples, il devait donc s'agir du centre de l'Univers, car celui-ci semblait tout entier tourner autour de cette étoile.

Il y a aussi, à l’extrémité du ciel, une montagne appelée Himingbjœrg; elle est à l’extrémité du ciel, à l’endroit où le pont de Bæfrœst se réunit au ciel. On y voit une grande habitation nommée Valaskjalf; elle appartient à Odin. Les dieux l’ont bâtie et couverte en argent épuré. Dans cet édifice, on trouve le trône Hlidskalf, d’où Odin embrasse d’un regard tout l’univers. 

Dans les mythologies grecques et romaines, ce sont bien sûr l’Olympe et la colline du Parnasse (ou Capitole) qui sont le séjour des dieux, réunis sous l'égide de Zeus et Jupiter.

Les dieux, qui sont assis auprès de Jupiter, car il convient, quand on est si haut, de prendre un haut style, ont les regards abaissés vers la terre, et ils semblent faire le guet pour voir quelque feu allumé, quelque fumée en l'air s'enroulant en spirale ; et dès qu'un homme leur offre un sacrifice, les voilà tous la bouche ouverte au-dessus de cette fumée, humant le sang versé sur les autels, absolument comme des mouches, tandis que, lorsqu'ils prennent leurs repas chez eux, ils se nourrissent de nectar et d'ambroisie. Autrefois, ils admettaient les mortels à leurs festins ; Ixion et Tantale burent avec eux ; mais les hommes s'étant montrés insolents et bavards, ils en furent punis et le sont même encore, puisque, depuis ce temps, le ciel est fermé et interdit à la race humaine.

Lucien, Sur les sacrifices, 9.

Alors que la ville de Rome se développa, le Capitole perdra de son aura mystique pour être tout à fait désacralisé tandis que la colline s'urbanisait. La demeure des dieux sera alors déplacée dans le ciel.

Les asuras et les traîtres danavas furent punis par Indra et Vishnou pour avoir tenté d'envahir la cité divine, de même que les titans punis par Zeus furent jetés au plus profond de la Terre (ce sont les Hécatonchires, reflués dans les cavernes des mondes souterrains).

Pour les Slaves, c'est la chaîne des Carpates. « Les Carpates sont comme le mont Méru de cette race géante. Homère célébrait déjà la mer de Karpathos et son île montagneuse. En slavon, ce mot, racine d’une foule d’autres, désigne le fort, la puissance (krepkiy, krepost), et le brave (chrabriy) ; d’où est venu le nom des Chrobates, aujourd’hui Croates, premiers maîtres de ces sommets » (C. Robert, Le Monde gréco-slave).

Les traditions indo-européennes s'opposent cependant sur la nature comme sur la localisation du centre de la Terre. Les peuples slaves, nordiques et gaulois auraient tendance à croire à un arbre-monde, dont le feuillage monte jusqu'au ciel et qui supporterait l’Univers. Les peuples aryens préfèrent au concept d'arbre celui de montagne à la fois physique et métaphorique. Il s'agit pour les Perses du mont Hara et pour les Indiens du mont Méru. Ces montagnes ne possèdent pas de localisation précise, mais le mont Hara serait situé dans les montagnes de Zagros et le mont Méru dans le massif du Pamir, à l'ouest de l'Himalaya et à l'est du Caucase.

Le centre du monde peut aussi être une ville sacrée. Le mythe renvoyant à la fondation d'une ville sacrée, censée incarner le centre du monde, est étonnamment semblable en Grèce et en Inde. En Grèce, Zeus, voulant mesurer la Terre, lança deux oiseaux, un depuis le sud, un autre depuis le nord. Tous les deux se rencontrèrent à Delphes, la ville des pythies. Varanasi possède quant à elle de très nombreuses légendes racontant sa fondation, mais l'une d'elles est similaire à la précédente : la ville la plus pure des hindous aurait été créée par Shiva au centre des trajets de Brahma, qui sous la forme d'un oiseau volait au plus haut des cieux, et de Vishnou, qui sous la forme du sanglier Varaha creusait au plus profond de la Terre.

 

Méru, Hara, Nysa et Kailash

Au Néolithique et au Paléolithique, l'Europe est couverte par de très vastes forêts et plaines, on y préféra donc la notion d'arbre-monde, comme l’Yggdrasil des peuples nordiques. Et tout comme les montagnes joueront un rôle important en Inde, les denses forêts gauloises seront au centre de la vie mystique des peuples druidiques.

Le mont Méru pour les Védiques, ou Suméru pour les bouddhistes, est l'axe du monde autour duquel Brahma a construit l'Univers. Il est semblable à l'Olympe des Grecs, chanté par Homère dans L'Odyssée : « L'Olympe, le séjour éternel des dieux, séjour inaltérable, qui jamais n'est ébranlé par les vents, ni inondé de pluies, ni assailli de tourbillons de neige, mais où s'ouvre un ciel toujours serein, environné de l'éclat le plus radieux, où coulent en des plaisirs non interrompus les jours de la troupe immortelle. » Potentiellement, toutes les montagnes, localement, pouvaient être divinisées et donc adorées. Dans le Péloponnèse, le mont Ithomé (805 m) était consacré à Zeus, qui possédait un autel en son sommet.

Pour les zoroastriens, la montagne Hara est la source de toutes les montagnes du monde. Des plantes sacrées y poussent, car c'est une montagne libre des esprits maléfiques. C'est aussi un site consacré pour les offrandes aux dieux Vayu et Mithra. Depuis le mont Hara, part le pont Chinvat qui enjambe les enfers et que doivent emprunter les âmes. Selon l'Avesta, l'Hindu Kush (anciennement connu comme l’« Ishkara ») n’est « qu'un éperon de la montagne Hara. »

Pour les Védiques, la planète est donc dominée en son centre par l'axe du monde, le mont Méru, dont l'altitude serait de 1 092 000 km (84 000 yoganas). Selon les Vedas, il est situé vers la région du Pamir, qui culmine en réalité à 7495 mètres. Cette maîtresse-montagne est entourée d'autres montagnes sacrées qui, selon les écrits saints hindous, culminent toutes à 130 000 mètres : à l'est, dans le Bihar se trouve le Mandara (210 m en réalité), qui servit d'outil lors de l'épisode cosmogonique puranique du barattage de l’océan de lait ; à l'ouest, dans l'actuel Afghanistan s'érige le mont Supasarva (v. 7500 m) ; au nord, se trouve le Kumuda (v. 7500 m), dans l'actuel Kirghizstan ; enfin, au sud, sur le plateau tibétain, c'est le mont Kailash (6638 m).

Sous le nom de Méros, le Méru est mentionné dans la mythologie grecque comme étant le lieu où grandit Dionysos. La ville sainte de Nysa serait sur un de ses versants.

Dans l'expédition des Indes, Bacchus voyant que son armée ne pouvait supporter l'air enflammé de ces climats, se saisit d'une monta­gne du pays, remarquable par trois hauteurs, dont l'une s'appelait Corasibie, l'autre Condasque, et la troisième il la nomma Méros, ou la Cuisse, en mémoire de sa naissance. Ce lieu était agréable par la quantité et l'abondance de ses sources, la fraîcheur de ses neiges, la multitude des bêtes fauves qu'on y pouvait chasser, et toutes sortes de fruits délicieux.

Polyen, Ruses de guerre

Après avoir été substitué à sa mère pour être caché dans la cuisse de son père, Dionysos, fut placé par Zeus en nourrice chez les nymphes du mont Méros. Dionysos grandit alors dans le village de Nysa, dans lequel croissaient des vignes sauvages riches en grappes lourdes et sucrées. Les Anciens plaçaient Nysa dans le Caucase, mais cette montagne désignait pour eux la chaîne himalayenne, qu'ils faisaient débuter aux rivages de la mer Noire.

Héritier des géographes grecs, Al-Biruni (973 - 1052) décrie ainsi le relief qui unit l'Europe à l'Asie, et qui connecte donc tous les peuples de la terre :

« Dans la partie du monde qui est habitée, il y a des montagnes escarpées et contiguës les unes aux autres, de manière à former les vertèbres de la terre. Ces montagnes s'étendent au milieu de la terre, dans le sens de sa longueur, et de l'est à l'ouest. Elles traversent successivement la Chine, le Tibet, le pays des Turcs, le Kaboul, le Badakhschan, le Thokharestan, le Bamyan, le Gour, le Khorassan, le Djebal, l’Azerbaïdjan, l'Arménie, le pays de Roum, le pays des Francs et celui des Galiciens. Ces montagnes offrent, dans leur prolongement, des faces variées, des intervalles libres et des déviations qui renferment des plaines. Une partie est habitée. De l'un et de l'autre côté de cette chaîne, coulent des rivières. L'Inde est une de ces plaines, terminée du côté du midi par la mer appelée mer des Indiens ; de hautes montagnes la bornent de tous les autres côtés. » Fragments arabes et persans relatifs à l'Inde.

Les Grecs situaient donc Nysa en Orient, mais non pas sur les versants de l'actuel Caucase, mais sur ceux de l'Himalaya, étant donné qu'il est plus que probable que le Méros grec soit le Méru des Aryens (nonobstant l'étymologie grec du mot « méros » qui renvoie au mot « cuisse »).

La montagne Méros des Grecs n'est cependant pas une localité géographique, mais d'un lieu métaphorique et cosmogonique.

À cause de la jalousie d'Héra, Zeus n'a pas pu élever son fils dans l'Olympe grec. Dionysos est donc placé dans un « autre Olympe », qui est le Méru. Le mont Méru-Méros, séjour de Dionysos, est donc une sorte d'Olympe orientale.

Tout comme Shiva « descend les versants du Méru » (Tirumantiram) à dos de taureau, entouré de ses légions de sadhus (les ganas), Dionysos descend du Méros à dos de jaguar, à la tête d'une armée de satyres. La magie, l'illusion et la surprise sont ses armes principales. Conquérant de la Grèce mais aussi de l'Inde, Dionysos est alors le maître des mondes civilisés et barbares.

Bien que de nos jours nous ayons du mal à la situer avec exactitude, la ville sainte de Nysa existait cependant bel et bien. Pour les Grecs, la ville de Nysa est le lieu de naissance de Dionysos, le dieu venu de l'Orient pour semer le chaos régénérateur en Occident. Pour les sectateurs locaux de Shiva (que les chroniqueurs d'Alexandre assimilent à Dionysos), la raison était autre : Nysa était sacrée parce que dans une des grottes qui entouraient le village, un lingam de glace était apparu en des temps immémoriaux.

Le grand Dionysos, prêt à retourner dans la Grèce, après la conquête de l'Inde, fonda cette ville, monument éternel de sa course triomphale. Il la peupla des compagnons émérites de son expédition. [...] Ce Dieu appela notre ville Nysa, en mémoire de sa nourrice ; ce nom s'étend à toute la contrée : cette montagne, qui domine nos murs, porte celui de Méros, et rappelle l'origine de notre fondateur. Depuis ce temps les habitants de Nysa sont libres, et se gouvernent par leurs lois. Le Dieu nous a laissé un témoignage de sa faveur : ce n'est que dans notre contrée que croît le lierre, inconnu dans tout le reste de l'Inde.

Arrien, Expéditions d’Alexandre, 5, 1.

Au printemps de l'année -329, alors qu'ils passaient l'Hindu Kush pour entrer en Inde, Alexandre le Grand et ses troupes ne manquèrent pas d'en faire le pèlerinage.

Alexandre, curieux de visiter les monuments en la gloire de Dionysos dont le pays des Nyséens est peuplé, monte sur le Méros, suivi de la cavalerie et des phalanges : le lierre et le laurier y croissaient en abondance : on y trouve des bois sombres et peuplés de fauves. Les Macédoniens reconnurent avec transport le lierre qu'ils n'avaient pas vu depuis longtemps. En effet, il n'en croit pas dans l'Inde, même aux lieux où l'on trouve la vigne ; ils en forment des guirlandes et des couronnes, et entonnent les hymnes de Bacchus, qu'ils appellent par tous ses noms. Alexandre y sacrifie, et invite les soldats à un festin. On rapporte qu'alors les Macédoniens couronnés de lierre dans cette orgie, comme saisis des fureurs dionysiaques, coururent en bacchants ivres et frénétiques.

Ibid

Les chroniqueurs macédoniens plaçaient la montagne Méros dans le royaume des Kalashas, constitué de nos jours par le Chitral pakistanais (anciennement dénommé Kafiristan). Alexandre n'a donc pas visité le mont Kailash du plateau tibétain, mais plutôt un des nombreux sommets de la cordillère himalayenne occidentale, dominé jadis et jusqu'à l'islamisation de la région, par un peuple qui se dénommait lui-même les « Kalashas » (le mot « kailash », d'origine sanskrite est un mot commun en Himalaya. Il signifie une beauté immaculée, le cristal, et peut donc qualifier n'importe quel sommet enneigé).

 

Autre montagne, le mont Kailash (Tibet) est un des derniers lieux de pèlerinage hindou encore en activité situé au nord de l'Himalaya. Il s'agit d'une montagne entourée de deux lacs antagonistes, le lac Manrosvar dédié à Brahma et le lac Rakshasas, qui porte le nom d'une race de démons. La montagne elle-même serait la demeure sur Terre de Shiva.

Outre le Méru et le Kailash, appartenant respectivement à la tradition védique et shivaïte, mentionnons aussi le Mandara de la cosmogonie puranique (épisode du barattage de la mer de lait) :

Prenez comme pilon, leur dit Vishnou, le mont Mandara et comme corde le roi des serpents Vasuki, et transportez-les jusqu'à l'océan de lait. Vous entourerez alors la montagne de Vasuki et à tour de rôle, d'un côté les dieux le tireront, et de l'autre côté les démons l'attireront. Ainsi, la montagne vous servira de moulin, et si vous la tournez avec force et sans relâche, le nectar jaillira de la mousse amassée. »

Kurma Purana

Les montagnes possèdent une grande importance dans les spiritualités indiennes. C'est le lieu où vivent les rishis et les animaux sauvages. Shiva lui-même réside au Mont Kailash. Himavat est le roi des Himalayas et sa fille, Parvati, « la princesse des montagnes » est la compagne de Shiva ainsi que l'incarnation principale de la déesse la plus importante du panthéon hindou : Shakti. Annapurna, une autre fille d'Himavat, est la divinité tutélaire de Varanasi, au même titre que Ganga, la déesse qui naît d'un glacier à Gangotri pour se jeter dans la mer (2000 km plus loin).

Pour comprendre l'importance des montagnes dans la culture aryenne, il faut savoir que c'est dans le sous-continent indien, composé en grande partie par la chaîne himalayenne, que sont situés les dix massifs montagneux les plus hauts du monde, parmi lesquelles l'Himalaya (Everest), le Karakoram (K2), le Sikkim, le Dhaulagiri, les Annapurnas ou encore le Langtang. Ils culminent tous allégrement à plus de 8000 m. En comparaison, le premier massif qui ne soit pas situé entre l'Inde, la Chine et l'Afghanistan, est la Cordillère des Andes, dont le sommet est l'Aconcagua. Ne dépassant pas les 7000 mètres, ce massif n'arrive qu'à la 189e place mondiale des plus hauts sommets. Quant au mont Blanc des Alpes, il ne dépasse guère les 5000 mètres, ce qui est l'altitude d'un col himalayen.

 

Indrapura

Figurant un cône inversé, le sommet du Méru est plat et sur lui tombe les fleuves sacrés du Gange, de la Sarasvati, de l'Indus et du Brahmapoutre, qui dévalent ensuite ses versants.

Il existe neuf villes au total sur le sommet et les bords du Méru. La capitale est Amaravati, aussi appelée Indrapura. Ses murailles sont entourées du Gange et des géants qui vivent depuis 36 millions d'années protègent la ville céleste. Quatre rois célestes, appelés les Lokapalas sont gardiens des quatre directions. Ils s'opposent aux démons asuras qui veulent grimper la montagne pour occuper Indrapura à la place des dévas. S’ajoutent à Indrapura sur le sommet de l'Univers, huit autres cités périphériques, dont la ville de Kubera (gardant le nord) et celles de Soma et Varuna.

C'est à Indrapura que se trouve la forge de Tvastar, que vit Matali, le conducteur du char d'Indra, mais aussi Suchi (Indrani), la compagne d'Indra, toutes les autres compagnes du roi des dieux, les musiciens célestes Gandharvas et tous les dévas.

Le conseil d'Indrapura, présidé par Indra, est composé de 48 000 rishis, accompagnés d'une multitude d'intendants. Ils gouvernent les 32 millions de corps célestes. Les colonnes du hall de réception de ce palais sont en diamants, et l'air y est parfumé de rose, légèrement venté.

 

Asgard et le Valhalla

Tout à fait semblables à Indrapura ou à l'Olympe, l'Asgard nordique et son palais de Valhala, sont le domaine d'Odin et de sa cour.

Les dieux habitent des maisons splendides, aux murailles d’or, au toit d’argent. Odin a pour lui seul une grande ville éblouissante comme le soleil. Autour de lui sont les alfes lumineux, esprits ailés, génies charmants, sylphes et trilby, qui ont aussi peuplé le monde mythologique de l’Inde et de la Perse, et qui venaient, au Moyen Âge, dormir au bord des fleuves, danser dans les prairies, ou s’abriter au foyer du laboureur, et se suspendre en jouant au fuseau de la jeune fille.

X. Marmier, Lettres sur l’Islande.

Les fils d’Odin élevèrent aussi une ville pour leur usage particulier au centre de la terre, et l’appelèrent Asgard ; [...] c’est là que demeuraient les dieux. [...] Il y a dans Asgard une place appelée Hlidskjalf ; lorsque Odin s’y assied, son regard embrasse tout l’univers, toutes les actions des hommes, et il comprend tout ce qu’il voit. 

Le Voyage de Gylfe, 9.

Tout comme les asuras essaient et parfois réussissent à prendre la ville d'Indra, les forces du mal, menées par le second fils héritier d'Odin, le traître Loki, attaquent régulièrement Asgard, qui finira par être détruit lors de l'ultime épisode du Ragnarok, la fin du monde de la mythologie nordique.

Ceux qui habitent Valhala, qu'ils soient guerriers tombés au combat2 ou divinités, mangent le « lard délicieux que fournit le verrat châtré, nommé Sæhrimer, qui bien qu’il se laisse tuer le matin, reparaît toujours sain et sauf le soir ; ils s’enivrent ensuite d’hydromel, breuvage qui jaillit de la mamelle d’une chèvre, portant le nom d’Hydrun » (S. Picard, Précis de la mythologie scandinave).

« Odin, père des héros, reçoit à Valhalla comme ses fils chéris, tous ceux qui ont expiré sur le champ de bataille. Ils y recommencent le combat, non pour succomber encore une fois, mais au contraire pour se relever à chaque reprise. C’est une vie pleine de bonheur que celle de Valhalla, comme on appelle la salle resplendissante d’or et d’argent du palais de Gladshejm, qui est la résidence des dieux. Tous ceux qui retournent auprès d’Odin, reconnaissent facilement cet endroit, dont le toit est hérissé de hampes, et dont les murailles sont garnies de boucliers [...] L’éclairage de la salle ne laisse rien à désirer, car les glaives flamboyants y remplacent la lumière. Pour se faire une idée des dimensions énormes de la salle, il suffit de savoir que l’entrée se fait par cinq cent quarante portes, assez larges pour donner passage à un front de huit cents guerriers. La grille sacrée, nommée Valgrind, et un bosquet à feuilles dorées entourent l’édifice. » S. Picard, Précis de la mythologie scandinave.

Les montagnes sacrées (axis mundi)

védique

Mont Méru

hindoue

Mont Méru

shivaïte

Mont Kailash

bouddhiste

Mont Sumérou

jaïne

Mont Méru

sri-lankaise

Mont Pada (Adam's Peak)

mazdéenne

Mont Hara

kalasha

Tirich Mir

hittite-hourrite

Mont Kansoura

daces

Kogaionon (montagne de Zalmoxis) -

Monts Riphées (Carpates)

roumaines

Mont Om (dans les Carpates) – Mont Caraiman (idem)

moldave

Ceahlau (Caelus)

gète

Monts Riphées (Carpates)

thrace

Carpates

grecque

Mont Olympe - Mont Ida

grecque orthodoxe

Mont Athos (Mère des dieux)

romaines

Mont Parnasse – Mont Etna (demeure de Vulcain) – Vésuve (consacré à Hercule et Jupiter)

ligures

Les sommets des Alpes

baltique

Arbre-monde (Yggdrasil)

celte

Arbre-monde (Yggdrasil)

alsacienne

Mont Sainte Odile

scandinave

L'arbre Yggdrasil

slave

Le rocher Alatyr

japonais*

Mont Fuji

 

L'axe du monde et la ville céleste
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