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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

Cosmogonie sumérienne

 

« quand le ciel se fut éloigné de la terre

quand la terre se fut écartée du ciel

quand le nom de l’humanité eut été établi ;

quand le dieu An eut emporté le ciel

quand le dieu Enlil eut emporté la terre

et l’eut donnée comme dot dans le pays à la déesse Ereshkigal. »

Gilgamesh. Descente d'Enkidou aux enfers (trad. Bottéro-Kramer.)

 

 

« Après qu'An eut enlevé le Ciel ;

Après qu'Enlil eut enlevé la Terre ;

Après qu'Ereshkigal eut été enlevée par Kur, comme sa proie ;

Après qu'il eut mis a la voile, après qu'il eut mis a la voile,

Après que le Père eut mis a la voile contre Kur,

Après qu'Enki eut mis a la voile contre Kur, »

Epopée de Gilgamesh, Enkidu et les Enfers. Trad. S. N. Kramer.

 

Ereskigal règne sur le plan souterrain (infernal) de l'au-delà, elle est la sœur d'Ishtar.

L'arbre de vie est gardé par deux créatures célestes ailées.

 

Le déluge sumérien :

« Le poème devait ensuite (fin de la quatrième colonne) s’étendre longuement sur les instructions données par le dieu a Ziusudra ; celui-ci construirait un gigantesque navire, qui lui permettrait de sauver sa vie. Mais cette partie du texte - sans doute une quarantaine de lignes - a été détruite. I.a suite (bat de la cinquième colonne), qui nous est conservée, relate alors comment les eaux du Déluge ont submerge la « terre », et s'y sont déchaînées pendant sept jours et sept nuits. Après quoi, le dieu du soleil, Utu, réapparaît, dispensant de nouveau sa précieuse lumière. Ziusudra se prosterne devant lui, et lui offrir des sacrifices : Toutes les tempêtes, d'une extraordinaire violence, firent rage en même temps. Au même instant, le Déluge envahit les centres du culte.

 

Lorsque, durant sept jours et sept nuits, Ie Déluge eut balayé la terre,

Et que l’énorme bateau eut été ballotte par les tempêtes sur les eaux,

Utu sortit, lui qui dispense la lumière au ciel et sur la terre.

Ziusudra ouvrit alors une fenêtre de son bateau énorme,

Et Utu, le Héros, fit pénétrer ses rayons dans le gigantesque bateau.

Ziusudra, le roi, se prosterna alors devant Utu ;

Le roi lui immola un bœuf, et tua un mouton.

 

« Prosterné devant An et devant Enlil, il reçoit la « vie comme celle d'un dieu » et le « souffle éternel » ; puis il est transports a Dilmun, « la où le soleil se lève » :

 

An et Enlil prononcèrent : « Souffle du ciel, souffle de la terre », par leur... il s’étendit,

Et la végétation, sortant de terre, s’éleva.

Ziusudra, le roi,se prosterna devant An et Enlil.

An et Enlil choyèrent Ziusudra :

Ils lui donnèrent une vie comme celle d'un dieu,

Un souffle éternel comme celui d'un dieu, ils le firent descendre pour lui.

Alors, Ziusudra, le roi, sauveur du nom de la végétation et de la semence du genre humain,

Dans le pays de passage, le pays de Dilmun, 1a où se lève le soleil, ils l’installèrent. »

S. N. Kramer, L'histoire commence à Sumer

 

Quelques étapes :

Séparation du Ciel et de la Terre.

Puis Inana, les étoiles, la planète Vénus. Et Lune, Nana et Baba Utu, « Père Soleil ».

Enki et Ninhursag forme un couple : naissent 8 filles.

Multiplication comme en Inde et en égypte : débute un panthéon en forme pyramidal puisqu'il génère 2 puis 7 puis 50 grands dieux pour se terminer avec la création des hommes . An donne vie à Enki et Enlil, puis tous les anunakis. Présence en marge de Ninhursag, Inana et sa sœur, comme dans toutes les autres mythologies égyptiennes ou indo-européenne : Dévi en marge, de même que Hathor ou Isis. Ninhursag à la fois mère, fils et épouse, comme en égypte.

 

Dans Wikipedia:

« Enki et Ninhursag est un mythe sumérien , mettant en scène deux grandes divinités, Enki maître de la sagesse, le porteur d'eau, et sa parèdre Ninhursag . Le récit se passe sur l'île de Dilmun, l'actuel Bahreïn, qui entretient durant la haute Antiquité d'intenses relations avec la Mésopotamie. Ce mythe raconte comme Enki a fait de cette contrée, au départ désertique, une région disposant d'abondantes ressources pour le bonheur de Sumer. Le dieu y construit d'abord un puits, vraisemblablement un puits aérien, pour faire apparaître l'eau douce là où il n'y en a pas, nécessaire à la vie, et donc au développement des plantes. Après cela, il couche avec son épouse Ninhursag, qui en neuf jours, met au monde Ninsar, la maîtresse des légumes.

Puis Enki couche ensuite avec Ninsar, qui met au monde en neuf mois Nin-Kur (?), divinité des plantes destinées au filage, de même une autre fille,Uttu, déesse du filage, sera donnée à Enki.

Ainsi, le filage, activité importante de la civilisation, peut apparaître à Dilmunaprès l'apparition des plantes destinées au filage.

Le récit comporte une lacune alors que Enki poursuit cette dernière.

Puis Enki ne pouvant contrôler son désir, prit Uttu pour s'accoupler avec elle, contre son gré. Elle ne résista pas mais alla se plaindre à Ninhursag, qui sortit les graines d'Enki du ventre d'Uttu et

les transforma en plantes. Là où les graines ont été plantées, au bout de 9 jours il poussa huit plantes fortes et luxuriantes, les premières plantes crées par la déesse de la terre.

A la vue de ces belles plantes, Enki, par curiosité et appétit mangea avidement les huit plantes. Ninhursarg furieuse et outrée du comportement d'Enki, décida de le punir et de se séparer de lui. Elle le réprimanda et le laissa seul, avec huit organes malades. Les organes étaient en train de mourir, et Enki dépérissait et souffrait, mais aucun dieu ne pouvait le guérir sauf Ninhursag qui s'était retirée. La perte d'Enki était insupportable à son frère Enlil, mais un renard vint le consoler et lui promit de trouver Ninhursag pour guérir Enki.

Ninhursarg embrassa tendrement Enki, et lui retira la maladie à chacune des huit parties malades, et fit de chaque plante mangée un moyen de soigner plutôt que de faire du mal, et libéra la maladie en faisant naitre huit divinités, une pour chaque organe. Parmi les huit organes il y a notamment la côte, d'où va naitre une déesse appelée Ninti, dont le nom signifie à la fois la dame de la côte, et celle qui donne la vie. Une fois Enki guéri, il se réconcilia avec Ninhursag, et ils redevinrent amoureux. »

 

Naissance de la vie par l'action d'Enki '' l'Océan '' et Ninhursag (En tant qu'épouse elle est Nintou la Terre). Les hommes sont façonnés d'argile .ENLIL , las du bruit que font les hommes envoie le déluge. Mais Enki sauve une famille (mythe équivalent au récit du Noé Biblique).

 

Dans le récit épique sumérien de Gilgamesh, Enkidu et les Enfers, le Ciel et la Terre sont les enfants de la déesse primordiale Nammu, et ils sont séparés, An prenant pour lui le Ciel tandis que la Terre revient à Enlil.

Dans la tradition de Nippur, c'était Enlil, le dieu souverain, qui était l'acteur de la séparation.

Dans l'introduction du mythe Enki et Ninmah, la séparation est évoquée sans qu'on ne mentionne qui la provoque.

La création de l'être humain est le thème principal du mythe Enki et Ninmah. Celui-ci débute par la création du monde et le peuplement initial de la Terre par les dieux, qui s'unissent et prolifèrent, jusqu'à devoir produire leur propre nourriture pour survivre, ce qui les insatisfait au plus haut point. Ils s'en plaignent donc auprès de la déesse Namma, qui sollicite son fils Enki pour qu'il élabore des substituts aux dieux qui travailleraient à leur place et à leur profit. Enki confectionna un moule, puis le donna à sa mère afin qu'elle y place de l'argile formant les êtres humains, qui prirent vie grâce à l'aide d'un groupe de déesses au premier rang desquelles se trouvait Ninmah, qui leur assigne leur destin de travailler pour les dieux. La façon exacte dont les hommes prennent vie n'est pas connue.

Il semble qu'il ait coexisté avec la tradition faisant d'Enki le créateur de l'homme une autre qui attribuait cette action à Enlil. Le Chant de la houe, qui semble renvoyer à un fonds mythologique de Nippur, raconte ainsi que ce dieu créa l'homme en prenant de l'argile avec la houe pour le placer dans un moule d'où sortit le premier des hommes.

Un autre mythe daté du début du IIe millénaire av. J.-C., en version bilingue akkadien-sumérien, fait également d'Enlil le créateur des hommes, nés grâce au sang de deux divinités exécutées. Le rôle du sang divin comme animateur des humains formés à partir de figurines d'argile confectionnées par les dieux se retrouve dans les versions de la création de l'homme présentes dans l'Atrahasis et l’Épopée de la Création. Dans le premier cas, c'est Ea qui le crée grâce au sacrifice du dieu nommé Wê, tandis que dans le second c'est l’œuvre de Marduk, qui sacrifie le dieu Qingu, un de ceux qu'il a vaincus lors de son combat contre Tiamat.

La création de l'homme ne se comprend pas sans leur fonction, qui est voulue par les dieux : les servir, avant tout en travaillant pour leur entretien alimentaire. Mais cette création en elle-même ne saurait suffire, il faut fournir un cadre institutionnel, naturel, culturel et technique à cette création pour lui permettre de jouer son rôle.

Les dieux donnent aux hommes une organisation politique : la royauté, « descendue du ciel » selon la formule consacrée. Il existe plusieurs traditions, rapportées par les différentes variantes de la Liste royale sumérienne, chronique consacrée à la royauté, qui détaille la succession des sièges du pouvoir royal depuis les origines. Un fragment du mythe de création du Déluge sumérien (ou « Genèse d'Eridu ») contient une présentation plus détaillée du moment où les grands dieux An, Enlil et Enki créent les premières villes afin qu'elles servent de base au développement des sociétés humaines, puis accordent pour la première fois la royauté, donc le commandement sur les hommes, présenté ici comme un « pastorat » suivant une image courante dans l'idéologie royale mésopotamienne, à Alulim d'Eridu. Le prologue de la joute Oiseau et poisson présente une origine similaire à la civilisation humaine et à la royauté : « (Enki) institua, dans le territoire, et villes et hameaux, et y multiplia les têtes-noires (le peuple) : pour pasteur, il leur octroya un roi qu’il promut à leur tête, en qualité de Prince, et fit rayonner partout, comme une indéfectible lumière ».

Plusieurs récits de création font également référence à la transmission des techniques par les dieux aux hommes. Le prologue du dialogue Céréale et bétail relate ainsi comment ces deux entités incarnant l'agriculture et l'élevage furent créées et envoyées sur Terre afin que les hommes puissent accomplir leur œuvre. D'autre récits évoquent l'introduction de l'orge dans le pays de Sumer et plus largement les techniques agricoles (culture des plantes, irrigation).

 

Cosmogonie sumérienne
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