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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

La divinité de la musique

En Inde, le sage céleste Narada, un des premiers fils de Brahma (parfois présenté comme une incarnation de Vishnou), est considéré comme le sage parfait, le savant absolu. Selon son mythe, il est l'inventeur de la vina, l'instrument central de la musique classique indienne (ragga). Narada offrit cet objet à sa mère Sarasvati, la déesse de l'intelligence et de la connaissance, qui en fit son principal attribut. Narada est par ailleurs le postier des dévas, qui fait le lien entre les hommes et les dieux ; ce qui nous indique que la musique n'est pas considérée comme un simple loisir mais plutôt comme un média essentiel de la mystique hindoue.

Wainamoinen, protagoniste du Kalevala finnois, est un demi-dieu, « musicien et chanteur éternel. » c'est un barde magicien, qui crée en jouant.

« Il tendit la main vers sa lyre et ses doigts commencèrent à parcourir les cordes. Sous la voûte brodée d'astres, tonnèrent les tons graves, tintèrent les tons aigus, et bientôt au son de l'instrument s'ajouta la voix de Wäinämöinen. A travers le ciel lumineux, où le Soleil faisait déjà sa course, s'envola un chant puissant vers la Terre, embellie par la Lune et les astres et caressée par les chauds rayons du Soleil. » Le forgeron céleste et l'aède, J. Serych, Légendes de la Lune, du Soleil et des planètes, Gründ, Paris, 1977.

En Chine, on attribue à la déesse primordiale Nuwa la création des instruments à vent. Tout comme la vina (et l'objet qui en est sa complexification, le sitar) sont associée Sarasvati, la légende chinoise attribue à Nuwa l'invention de cet instrument.

Chez les Ankave de Papouasie : « pendant que les humains tournent nuit après nuit en hurlant et en frappant des tambours songain pour chasser les morts, des monstres cannibales (ombo’) font de même, quelque part, au fond de mares isolées » (P. Lemonnier, L'objet du rituel : rite, technique et mythe en Nouvelle-Guinée, dans Hermès, La Revue, numéro 43, 2005.)

En Australie : « Les chants, forme sous laquelle les mythes sont communément racontés, se concentrent sur des références et des mots-clés, eux-mêmes reliés à des lieux spécifiques à l'intérieur du pays. Les chants permettent aux gens de se rappeler les détails significatifs de l'histoire sacrée du site en question. » (source non retrouvée, désolé.)

Chez les amérindiens Hopis, le Grand Esprit cocrée avec son neveu Sotukuani, un être cosmique qui répartit l'énergie de la vie et de la création dans les neuf univers. Sotukuani est présenté comme un jeune musicien.

La divinité de la musique
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