27 Novembre 2023
La venue sur terre des hommes considérée comme une chute, rappelle le mythe antique de l'âge d'or. L'humanité est fautive par essence, ce qui entraîne sa perpétuelle décadence.
Chez les Dogons, ce sont d'abord les nommos qui furent exilés sur terre. « Leur descente est la conséquence d'une rupture d'interdit : ils ne respectèrent pas l'obligation qui leur avait été imposée de vivre séparément et de se nourrir chacun avec l'une des huit graines remises par Amma. Devenus impurs, ils durent quitter les régions célestes » (N. Goisbeault, Un mythe de création ; le mythe dogon in le Dictionnaire des mythes littéraires.)
Dans l'Ancien Testament, la punition divine est l'exil du jardin d’Éden et la fin de l'âge d'or : « Parce que tu as cédé à la voix de ton épouse, et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais enjoint de ne pas manger, maudite est la terre à cause de toi : c’est avec effort que tu en tireras ta nourriture, tant que tu vivras. Elle produira pour toi des buissons et de l’ivraie, et tu mangeras de l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre d’où tu as été tiré : car poussière tu fus, et poussière tu redeviendras ! » (La Genèse, trad. Z. Khan.)
Selon la mythologie mazdéenne, trois mille ans durant, Ahura-Mazda et Ahriman s'observèrent, se défièrent, mais sans combat frontal. Puis Ahriman et son armée tentèrent d'envahir les domaines les plus aériens de l'Univers. C'est alors qu'Ahura-Mazda entonna pour son frère un chant prophétique qui lui annonçait comme certaine sa défaite finale. Désespéré par ces prémonitions, Ahriman chuta à nouveau et demeura trois mille années de plus dans l’abîme, dans un état de totale prostration.
La chute d'Atta est l'épisode cosmogonique majeur de la mythologie iroquoise. L'union d'Atta, la fille du Ciel et d'un homme de la Terre, est interdite par le roi du ciel et le maître de l’Univers, Taronhiawagon. Alors qu'Atta semble sur le point de ne plus vouloir résister aux avances de son compagnon, apparaît derrière elle « un être majestueux, formidablement grand, à l’air courroucé. » C'est Taronhiawagon, le dieu suprême, qui d'un geste saisit la coupable, qu'il lance en bas du ciel avant de disparaître. « Comme réveillé par un songe effrayant, [l'homme] court, éperdu, à ses oiseaux, les détache, s’enlace dans ses cordages, crie à plein gosier, secoue les rênes et détale. Sous un parachute d’ailes immobiles, le voici qui descend en décrivant d’immenses spirales ; mais en vain ses yeux cherchent sa céleste épouse déjà disparue parmi les nuages. » (A. Guindon, En Mocassins, 1920).
Le KALI YUGA (mythe indo-européen) - Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières
Supporter d'être le contemporain d'une époque désastreuse, en prenant conscience de la place occupée par cette époque dans la trajectoire descendante du cycle cosmique, c'est là une attitude ...
https://arya-dharma.com/2022/01/le-kali-yuga-mythe-indo-europeen.html
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