Quetzalcóatl (divinité mésoaméricaine)

« Quetzalcóatl […] venait du pays du soleil levant. Il portait une barbe et une longue robe blanche ; il enseigna au peuple les sciences, les bonnes mœurs et des lois sages ; il créa un empire où les épis de maïs croissaient à hauteur d'homme et où le coton poussait de différentes couleurs. » C. W. Ceram, Des Dieux, des tombeaux, des savants.

« Ce dieu-roi connut d'abord une destinée de souverain sage et bienveillant, mais devint victime de la tentation déployée par la déesse sorcière. Il fut intoxiqué par le champignon magique dont elle détenait le pouvoir et, dans son hébétude euphorique, eut avec elle un rapport intime. Quand il eut retrouvé ses esprits, il réalisa qu'il avait ainsi porté atteinte aux traditions sacrées et qu'il devait quitter le Mexique, emmenant avec lui ses nains et les autres personnes de sa suite qui, tous, moururent pendant le voyage. Ce mythe peut être entendu comme une allégorie de la disparition des étoiles et de la planète Vénus à l'approche de l'aube  » (source inconnue)

« Il rassembla ses lois, ses écrits, ses hymnes, et reprit le chemin par où il était venu. Il fit halte à Cholula où il prêcha encore la bonne parole. Puis il descendit sur la plage, se mit à pleurer et brûla son corps... Son cœur devint l'étoile du matin. D'autres disent qu'il monta sur son navire et s'en retourna dans le pays d'où il était venu. Mais les légendes s'accordent sur un point, c'est qu'il promit de revenir. » C. W. Ceram, Des Dieux, des tombeaux, des savants.

« Quand Quetzalcóatl eut atteint la mer, il prit place dans une embarcation faite de peaux de serpents et fit voile vers le Levant. Il fut consumé par le feu de l'astre qui se levait bien que son cœur fût encore visible, brillant dans une éclipse solaire. Une reproduction de cet événement dans un ancien livre sacré mexicain, le Codex Vindobonensis Mexic. , actuellement à Vienne, dépeint l'éclipse avec Vénus toujours visible et cet événement astronomique a pu être daté de juillet 750 de notre ère. Après la transfiguration de Quetzalcóatl, l'histoire devient claire, mais les Toltèques et tous les peuples suivants restèrent persuadés que Quetzalcóatl était destiné à revenir. » C. Burland, W. Forman, Les Aztèques (trad. et adaptation J. Soustelle, M. Fradin). Atlas, Paris, 1976.