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Arya-Dharma, l'héritage des spiritualités premières

SÉLECTION DE L'ADI GRANTH SAHID - Le livre saint des sikhs

Textes élaborés selon la traduction anglaise de Sirdars Umrao Singh et Harbans Singh, cité par Annie Besant, dans Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde (conférences données à Adyar en 1896 et 1901), Publications théosophiques, Paris, 1907.

 

 

 

Omkara, l'Être premier

Gourou I

 

Je m’incline devant (ou glorifie) l’Être premier, Omkâra ;
Qui a créé cette eau, cette terre et ce ciel ;
Esprit premier, non manifesté, impérissable ;
Dont ta lumière illumine les quatorze lokas ;
Qui habite au même titre dans la fourmi et dans l’éléphant ;
Qui tient pour égaux le maître et le pauvre ;
Dualité de la forme, Esprit sans signe
Qui connaît immédiatement ; contrôleur interne de tout réceptacle (cœur).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux prières au dieu suprême

Gourou V

 

D’innombrables Avâtaras de Vishnou ont été accomplis par toi.
D’innombrables Brahmândas sont le séjour de la loi ;
D’innombrables Maheshvaras sont créés et absorbés ;
D’innombrables Brahmâs ont été par toi employés à façonner les mondes ;
Telle est ainsi la richesse de mon Seigneur,
Dont je ne peux dire en détail les grandes qualités,
Qu’entourent d’innombrables Mâyâs.
(Les cœurs d’) êtres innombrables sont le lieu où il demeure ;
Innombrables sont (les dévots) qui embrassent les membres (personnifiés pour le culte).
Innombrables les dévots qui demeurent avec Hari.
Innombrables les rois (littér. Seigneurs de parasols) qui te rendent hommage,
Innombrables les Indras qui se tiennent devant tes portiques ;
Innombrables les Cieux dans ton regard ;
Innombrables (tes) noms sans prix,
Dont les résonances innombrables retentissent au loin.
Innombrables les tournois d’actions merveilleuses ;
Innombrables les Shaktis et les Shivas qui obéissent à la volonté ;
Innombrables les êtres que tu nourris,
Dont les pieds renferment d’innombrables Tirthas (endroits sacrés),
D’innombrables purs répètent ton précieux nom,
D’innombrables adorateurs te rendent hommage ;
Ton expansion est infinie ; il n’y a pas un second Être

Dont les titres glorieux, purs et sans tache, soient innombrables,
Dont les louanges soient chantées par d’innombrables Brahma-Rishis ;
De qui, en un clin d’œil, les créations et absorptions soient innombrables ;
Innombrables les qualités qu’on ne peut énumérer.
D’innombrables sages confessent ta science ;
D’innombrables méditatifs méditent sur ta nature ;
D’innombrables ascètes accomplissent des austérités,
D’innombrables Munis demeurent assis en silence ;
Seigneur non manifesté, Maître non perceptible
Qui remplis tous les cœurs et les contrôles du dedans,
Partout où je regarde tu demeures ;
Gourou (ou le grand Un) Nânak illuminé possesseur de cette science),

 

 

Gourou I

 

L’espace lui-même (est ton) plateau ; le soleil et la lune (tes) lampes :
L’armée des étoiles les perles, ô père.
La brise odorante des munis Malaya est (ton) encens ;
Le vent agite (som chawri (sur toi) ;
Toute la végétation de la forêt (littér. le royaume végétal) te fournit de fleurs, ô Lumière !
Quel sujet de réjouissance (A’vati ou hymne de louange), Ô destructeur de la crainte (ou samsarâ) ; l’Anatat Shabdha (sans son, ou son qui n’a pas été frappé) résonne comme (les) timbales.
Tes yeux sont milliers, mais non ! non ! tu n’en as pas,
Tes formes sont milliers ; mais non ! non ! tu n’en as pas,
Tes pieds sacrés sont milliers ; mais non ! non ! tu n’en as pas,
Tu es sans narines (littér. dénué du sens de l’odorat) et cependant tu as mille narines ;
Cette œuvre merveilleuse qui est la tienne (nous) transporte.
En toutes choses, Ô gloire ! est la Lumière.
En chacun, la lumière de cette (Lumière) rayonne.
En présence du Gourou (ou grâce à l’enseignement du Gourou) rayonne cette lumière ;
C’est un (A’rati) réjouissant, qui lui est agréable.

 

 

 

 

 

 

 

 

L'union de Maya et de Dieu

Gourou, I, Japa

 

Une mère (mâya) unie à Dieu donna naissance à trois enfants acceptables (disciples) ;
L’un d’eux engendre Samsâra, l’autre produit et le troisième, ordinairement, dissout.
Selon qu’il lui plaît (il) les dirige, suivant (sa) volonté.
Il observe, mais n’est pas vu ; grande est la merveille,

Gloire, gloire à Lui !
Au primordial, sans souillure, sans commencement,
à l’indestructible (qui revêt), en tous les temps, le même vêtement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques aphorismes sur le karma

 

Gourou I, Shri Rag

Tous sont créés sujets à l’erreur, le Créateur seul ne commet pas d’erreur.

 

Gourou I

Sème toi-même, mange toi-même.

 

Gourou V

Dans le champ du Karma, on récolte ce qu’on sème.

 

Gourou, V

Ne blâmons personne.

Quoique nous fassions, dont nous jouissions (et souffrions.
Les actions (Karmas) sont nôtres, l’esclavage est nôtre aussi.
Toujours allant et venant se déploie l’activité (les affaires) de Mâyâ.

 

Gourou, V

Par beaucoup de naissances (nous) sommes devenus insectes et phalènes,

Par beaucoup de naissances (nous) sommes devenus éléphants, poissons et daims.
Par beaucoup de naissances (nous) sommes devenu oiseaux et serpents ;
Par beaucoup de naissances (nous) avons été mis sous le joug, comme des coursiers et des bœufs ;

Cherchons le Seigneur ! C’est la plus sûre (occasion) de chercher ; après de longues périodes, ce corps (humain) a été atteint.
Durant bien des vies (nous avons) erré sur les montagnes.
Durant bien des vies (nous avons) été détournés du sein qui nous a enfantés,

Durant bien des vies (nous avons) existé en tant qu’herbage.
Il nous a fallu errer à travers quatre-vingt-quatre centaines de mille de seins,

L’association du bien nous a permis d’atteindre (cette) naissance.
Sers Le, dit dévotement Hari. Tel est l’enseignement du Gourou.

S’il rejette la vanité, la fausseté et l’orgueil
Et s’il meurt vivant, il sera accepté dans (cette) cour (litt. présence).

 

Gourou, I Suhi Rag Kafi 4

De même que le fer placé sur une enclume est battu jusqu’à ce qu’il prenne forme,

De même l’âme abusée (ou ignorante) est jetée dans divers seins et condamnée à errer, afin qu’elle puisse plier (ou être détournée vers le Sentier juste).

 

Gourou, IV

Celui qui ne cause aucune crainte aux autres et ne craint personne

 

Gourou, V

Ne diffère pas de faire le bien ; diffère de faire le mal.

 

 

Gourou, I, A’sa

Innombrables sont les promoteurs de scandale (qui) se chargent eux-mêmes (du péché de calomnie).
Si tu cherches ton propre bien, alors fais le bien et laisse-les te traiter injurieusement.

 

Gourou, I, Suhi

Je ne suis pas bon ; nul autre n’est mauvais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chants en l'honneur du gourou

Sorath, I

 

Sans signe, nul ne peut le contrarier, inaccessible (ou inconnaissable), il n’est point objet (pour les sens) ; inaltéré par le temps ou l’action ; d’essence sans commencement ; n’étant sorti d’aucun sein, existant par lui-même, inconditionné, sans défaillance, puissé-je être sacrifié à cette Pure Vérité.

Il n’a ni forme, ni couleur, ni contour ; il doit être désigné par la parole de Vérité. Il n’a ni mère, ni père, ni fils, ni parent, ni désir, ni femme, ni clan ; il n’est pas imprégné (de Maya) ; il n'est pas dépassé, il est plus haut que le plus haut, Lumière de tout, Brahm caché dans tous les vaisseaux (cœurs), sa lumière est tout entière dans chaque véhicule (cœur).

Par l’enseignement du Gourou, le portail de diamant s’est entr’ouvert, sans crainte, fixe et ferme, le regard s’y est fixé. Ayant créé les êtres, il plaça au-dessus d’eux le temps (la mort) et prit toute organisation sous son contrôle.

En servant le Gourou ils trouvent la véritable fortune ; en agissant selon (sa) parole (ils) gagnent la véritable liberté. Dans un réceptacle pur (le cœur), la vérité seule peut vivre ; ils sont rares ceux dont la conduite est pure. Toute essence se fond dans l’essence suprême. Nânak en toi puissé-je trouver un refuge.

 

 

 

Gourou, V

 

Gouroudeva est mère, Gouroudeva est père, Gouroudeva est le Seigneur Suprême,

Gouroudeva est l’ami, le destructeur de l’ignorance, Gouroudeva est le parent et le vrai frère ;
Gouroudeva est celui qui a donné et enseigné le nom d’Hari ;
Gouroudeva a réalisé la mantra ;
Gouroudeva est l’incarnation de la paix, de la vérité et de la lumière ; le contact de Gouroudeva dépasse celui de la pierre des philosophes.
Gouroudeva est le Tirtha (lieu du pèlerinage) le réservoir de nectar (immortalité), il n’y a rien
au-dessus de l’immersion dans la science du Gourou.
Gouroudeva le créateur, est le destructeur de tout mal.
Gouroudeva est le purificateur de tous les déchus.
Gouroudeva est primordial avant les âges, à tout âge, en répétant son Hari Mantra (nous) serons sauvés (littér. retirés de l’océan de Samsâra).
Ô Seigneur, favorise-nous de la compagnie de Gouroudeva, afin qu’attachés à lui, nous puissions pécheurs égarés, faire la traversée à la nage.
Gouroudeva, le vrai Gourou, est Parabrahma, Seigneur suprême ; Nânak s’incline devant Gouroudeva Hari.

 

 

Gourou, I, A’savara

 

Si une centaine de lunes et un millier de soleils venaient à se lever,
Et que tout cela éclairât, sans Gourou régnerait (quand même) une obscurité terrible.

 

 

 

Gourou, I, Omkara

 

Je l’ai cherché dans les dix quartiers, je l’ai trouvé dans la maison,
Je l’ai rencontré, lorsque le vrai Gourou m’a mis face à face avec lui.

 

 

Gourou, X

 

L’illusion a disparu de son cœur,

Hindous et Musulmans sont égaux devant lui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La juste conduite

Gourou, X, Shahda Hazam

 

Ô esprit ! pratique ces sannyas (renoncements) ; considère tous les séjours comme une forêt, demeure indifférent de cœur ; conserve les cheveux embroussaillés, signe de la possession de toi, accomplis l’ablution de la yoga, laisse pousser les ongles, selon le niyama (ce sont les cinq observances).
Fais de la Science (divine) ton Gourou et enseigne toi-même.
Enduisez-vous des cendres de la Parole ;
Que l’amour (le bien) de ton corps consiste à manger peu, dormir peu, à être compatissant et à pardonner.
Pratique la bonne disposition, le contentement, dépasse les trois Gunas,

Ne laisse pas le désir, la colère, l’orgueil, l’avarice, l’entêtement, les attachements illusoires (s’emparer de toi).
Alors tu contempleras la réalité (essence) du Mot et tu atteindras à l’Esprit Suprême.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'universalité

Gourou X, Kavitu

 

L’un est devenu un sanyasin confessé publiquement, un autre un Yogi, un Brahmachari, un Yati est entouré de considération ; de même un Hindou, un Turc (Musulman), un Rafazi, Imamshafi. Mais comprends que l’humanité est une. Le Créateur, le Compatissant est le même, le Nourricier, le Bienveillant est le même ; ne tombe pas dans l’erreur et l’illusion de la différence et de la dualité.

Un seul doit être servi ; le Gouroudeva de toutes choses est un, la nature est une et sache que ta lumière est une. Le temple et la mosquée sont une même chose, Pûjâ et Nimaz (la prière musulmane) sont une même chose, tous les hommes ne font qu’un, bien que divers en manifestation ; ainsi Dieu et les démons ne font qu’un, comme les Yakshas et les Gandharvas. Les Hindous et les Turcs proviennent de la nature différente du monde extérieur dans des pays différents. Les yeux, les oreilles, le corps, sont de même fabrication : une combinaison de terre, d’air, de feu et d’eau ; Allah, exempt de signe est le même ; les Purânas et le Coran sont une même chose, une est la nature et une la fabrication.

Ainsi que du feu s’élève une fusée d’étincelles qui après s’être séparées viennent à nouveau se perdre dans le (même) feu ; ainsi que d’un tas de poussière, de nombreuses particules remplissent les airs qui disparaissent ensuite dans la même poussière ; ainsi que dans l’eau se forment de nombreuses rides, qui cependant ne sont pas appelées d’un autre nom que celui de l’eau, ainsi du sein de la Forme universelle, les êtres conscients et les inconscients se manifestent, mais ils se perdront dans ce dont ils proviennent.

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