3 Août 2024
Selon, entre autres règlements, la loi française ; l'usage, la détention et le commerce de produits illégaux (drogues naturelles ou de synthèse), ainsi que la consommation de certaines plantes toxiques sont des activités strictement interdites et sévèrement réprimées par des amendes et des peines de prison. L'auteur de cet article déconseille donc fortement d'enfreindre les lois de son pays ou de sa communauté. Les informations diffusées dans cet ouvrage ne le sont qu'à titre indicatif et à visée ethnographique.
Certaines de ce que l'on nomme vulgairement une drogue, sont consommés depuis littéralement la nuit des temps. Il s'agit de celles qui ne nécessitent ni chauffage, ni décoction savante : ce sont les boutons de peyotl et les champignons, qui se cueillent, mais aussi les graines ou les feuilles qui se chiquent, tels celles de la coca, du tabac ou du datura. L'opium pourrait être placé dans cette catégorie, car il suffit d'en mâcher les boutons au bon moment de l'année pour jouir de leurs effets psychotropes et sédatifs. Citons encore la salvia (bien moins active que fumée mais tout de même active simplement mâchée), l'ipomée (qui produit des graines à L.S.A), le datura, la belladone, la mandragore ou encore la jusquiame.
Ces enthéogènes (sauf ceux du Nouveau-monde) sont potentiellement consommés, si l'écosystème et le climat le permettaient, depuis le Paléolithique moyen et inférieur. Par ailleurs, d'autres espèces d'hominidés, comme le Néandertalien, ont pu elles aussi en consommer.
D'autres produits nécessitent d'être décarbonisés ou chauffés assez longtemps ou assez fort pour rendre actif leurs alcaloïdes ou principes actifs. Il s'agit par exemple de l'opium, du tabac ou du cannabis. Ces produits nécessitent un outillage spécialisé, composé principalement de pots à cuir ou de pipes à fumer, rendant donc la maîtrise du feu indispensable. De tels équipements n'existent pas avant -50 000 ans. Il est cependant possible de cuire les aliments sans céramique, avec des ustensiles en bois et en pierre, tandis qu'une simple pierre creuse peut servir de pipe / porte-encens. En outre, jeter des branches de chanvre en fleur sur un brasier pour en humer les fumées, n'a rien de particulièrement compliqué. Ce n'est pas parce que nous avons retrouvé un morceau de haschich datant du début du Néolithique caucasien que le chanvre n’était pas déjà connu et utilisé pour ses vertus enthéogéniques depuis bien plus longtemps, dans la région comme ailleurs.
Enfin, d'autres produits naturels nécessitent d'être travaillés, mélangés ou extraits selon un processus inventé tardivement, souvent durant le Néolithique ou l'Antiquité. Par exemple, citons l'ayawaska, l'éphédra, le lotus (qui doit être mélangé au vin) et l'alcool, dont la bière et le vin furent prisés dès la plus haute Antiquité.
Insistons enfin sur le caractère hétéroclite des différentes modes de consommation des enthéogènes : qui peuvent être oralement consommés (boisson, fermentation, décoction, philtre, brouet), introduits sous-cutanés (onguent, « onguent volant » intra-vaginal), chiqués (tabac, bétel, coca, kat) ou bien fumés (tabac, datura).
Abordons dans cet article le sujet des enthéogènes à travers l'illustration et le visuel. A quoi ressemble donc les "drogues ancestrales" ? Mais avant de commencer notre tour d'horizon, voici de...
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